Wall Street termine en hausse, nouveaux records pour le Nasdaq et le S&P 500

La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, soutenue par de mauvais indicateurs américains qui redonnent aux investisseurs l'espoir d'une baisse de...

Le parquet du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Le parquet du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, soutenue par de mauvais indicateurs américains qui redonnent aux investisseurs l'espoir d'une baisse de taux plus proche que prévu.

Comme la veille les indices Nasdaq et S&P 500 ont enregistré de nouveaux records en clôture, prenant respectivement 1,14% et 0,80%. Le Dow Jones a lui gagné 0,23%.

La séance a été dirigée par les dernières données macroéconomiques, "qui indiquent que la Fed (banque centrale américaine) pourrait avoir davantage de raisons de réduire son taux en mai", a estimé Sam Stovall, de CFRA.

L'indice ISM d'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis est tombé à 47,8% en février, contre 49,1% en janvier, très en deçà des 49,5% annoncés par les économistes.

Les deux autres chiffres du jour ont aussi déçu, que ce soit l'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'université du Michigan ou les dépenses de construction, qui ont reculé de 0,2% sur un mois en janvier.

Plombés par cette cuvée de petite facture, les taux obligataires se sont brutalement détendus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans a reculé jusqu'à 4,18%, contre 4,25% la veille en clôture.

Après des débuts timorés, la place new-yorkaise est partie au trot, retrouvant l'appétit pour le risque. Actions, pétrole et métaux précieux ont tous été de la fête.

Dans ce climat enjoué, les vedettes du secteur technologique ont, une nouvelle fois, mené la parade.

La superstar de la cote, Nvidia, a bondi de 4%, clôturant au-delà des 2.000 milliards de dollars de valorisation boursière, un club fréquenté seulement par Microsoft, Apple et le pétrolier Saudi Aramco.

C'est toute l'industrie des semi-conducteurs qui a été célébrée, que ce soit AMD (+5,25%), Broadcom (+7,59%), Intel (+1,79%) ou Qualcomm (+3,36%).

"Le marché actions américain prend de vitesse le monde entier", a commenté Adam Button, de ForexLive.

Pour l'analyste, le fait que vendredi ait correspondu à la première séance de mars a encore accentué l'élan, les débuts de mois étant souvent l'occasion de nouveaux flux financiers.

"Traditionnellement, quand janvier et février ont été positifs, on enregistre, en moyenne, une progression en mars", rappelle Sam Stovall. "Donc ce pourrait être un bon mois de plus."

Tout à sa passion pour la nouvelle économie, la place new-yorkaise a boudée les valeurs dites défensives, c'est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, telles Nike (-1,62%) ou Coca-Cola (-0,82%).

Enivrée, Wall Street n'a fait aucun cas des déboires de l'établissement de crédit régional New York Community Bancorp (NYCB), en chute libre (-25,89%) après avoir fait état, jeudi, après Bourse, de défaillances de son contrôle interne et de la démission de son directeur général.

NYCB, qui avait repris son concurrent Signature Bank, défaillant, lors de la crise bancaire de mars 2023, était déjà considéré comme le maillon faible du système bancaire américain, fragilisé par un important portefeuille de crédit à l'immobilier commercial.

Le groupe informatique Dell a été propulsé (+31,62%) par ses résultats supérieurs aux attentes. Il a fait part d'une forte demande pour ses serveurs qui suit l'explosion de l'informatique à distance.

Spirit AeroSystems a décollé (+15,31%), après que le Wall Street Journal a fait état de discussions avec Boeing (-1,83%), son ancienne maison mère, en vue d'un possible rachat par l'avionneur américain.

Nasdaq

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