Wall Street termine en hausse, les taux obligataires baissent
La Bourse de New York a conclu en hausse mardi, soutenue par la baisse des rendements obligataires, alors que les investisseurs gardent un oeil inquiet...
La Bourse de New York a conclu en hausse mardi, soutenue par la baisse des rendements obligataires, alors que les investisseurs gardent un oeil inquiet sur les risques géopolitiques au Moyen-Orient.
L'indice Dow Jones a gagné 0,40% à 33.739,30 points, le Nasdaq à dominante technologique a avancé de 0,58% à 13.562,84 points et le S&P 500 a progressé de 0,52% à 4.358,24 points.
Les rendements sur les bons du Trésor ont eux nettement reculé, ce qui a favorisé les actions.
Ceux à dix ans s'inscrivaient à 4,64% contre 4,80% à la dernière séance, alors que le marché obligataire était resté fermé lundi à cause d'un jour férié (Columbus Day). Les rendements à deux ans s'élevaient à 4,95%, contre 5,08% à la dernière clôture.
Le repli des taux obligataires reflète "en partie une fuite vers la qualité" et la sécurité des investissements "à cause de la situation en Israël", a reconnu Karl Haeling de LBBW.
Le président américain Joe Biden s'est dit prêt mardi à déployer des "ressources supplémentaires" pour soutenir Israël.
Pour Karl Haeling et nombre d'analystes, le facteur principal de la baisse des taux d'intérêt a surtout été les commentaires de plusieurs membres de la Réserve fédérale américaine (Fed).
"Hier, on a eu le vice-président de la Fed Philip Jefferson et la présidente de l'antenne de Dallas Lorie Logan qui tous deux ont estimé qu'il y avait moins besoin de relever les taux car la hausse des rendements sur les bons du Trésor agit comme un relèvement des taux d'intérêt", a expliqué M. Haeling.
"Donc on reconnaît désormais que les conditions financières se sont resserrées, ce qui va ralentir l'économie et l'inflation", a-t-il conclu.
Le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic a aussi dit mardi qu'il n'était "plus besoin d'accroître les taux d'intérêt", estimant que la politique monétaire était actuellement suffisamment restrictive et n'avait pas fini de montrer ses effets.
Sur le marché actions, quasiment tous les secteurs du S&P ont terminé dans le vert, à commencer par les services d'utilité public (+1,36%) suivis par les dépenses de consommation et les matériaux (+1,09%).
Seul le secteur de l'énergie, qui avait beaucoup monté la veille devant les craintes des conséquences sur le marché pétrolier de l'attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël, a fait une pause (-0,02%).
A la cote, Pepsico qui inaugurait le lancement de la saison des résultats trimestriels de sociétés, a gagné 1,88%.
Le distributeur de boissons gazeuses, snacks et céréales a relevé ses perspectives de résultats pour l'ensemble de l'année après un troisième trimestre supérieur aux attentes.
Le groupe a engrangé 23,45 milliards de dollars de chiffre d'affaires au troisième trimestre, contre 21,97 milliards un an plus tôt. Le bénéfice net ressort à 3,10 milliards de dollars, contre 2,70 milliards un an avant. Pour l'ensemble de l'année, le bénéfice par action devrait grimper de 13% au lieu de +12% prévu jusqu'ici.
Dans la foulée de l'élan qui a touché le titre de Pepsico, Coca Cola a engrangé 2,19%.
Parmi les performances du jour, Boeing, poids lourd du Dow Jones, a gagné 2,67%, dans la distribution Walmart a avancé de 1,13% et Target de 3,66%.
Après leur vive hausse lundi dans le sillage de l’attaque surprise du Hamas contre Israël, les titres de groupes de défense se sont tassés un peu, comme Northrop Grumman (-1,68%) ou Lockeed Martin (-0,33%).
Le marché attendait en outre l'annonce de la mise à prix des titres de Birkenstock, le fabricant allemand de sandales qui doit faire son entrée à la Bourse de New York cette semaine.
Le prix unitaire des actions devrait s'établir entre 44 et 49 dollars, ce qui, dans le haut de la fourchette, représenterait une valorisation atteignant jusqu'à 9,2 milliards de dollars, selon un document de la SEC.
Nasdaq
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