Wall Street termine en hausse, le marché rassuré par une émission de dette

La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, sur un marché toujours bien orienté et rassuré par une émission de dette américaine plutôt réussie, à...

Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, sur un marché toujours bien orienté et rassuré par une émission de dette américaine plutôt réussie, à l'orée d'une semaine qui s'annonce calme.

Le Dow Jones a progressé de 0,58%, l'indice Nasdaq a gagné 1,13% et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,74%.

"La seule chose à laquelle les investisseurs ont prêté attention aujourd'hui, c'était cette émission de dette, et les résultats ont été bons", a expliqué Jack Ablin, de Cresset Capital.

Le Trésor américain a, en effet, mis aux enchères 16 milliards de dollars d'obligations à 20 ans, à un taux médian de 4,73%, légèrement inférieur au rendement actuel des bons de même échéance sur le marché, soit 4,77%.

Peter Boockvar, de Bleakley Financial Group, a néanmoins relevé que le ratio entre demande et offre, très suivi pour ce type d'opération, avait été inférieur à la moyenne de l'année écoulée, signe d'un appétit mesuré.

L'émission a donc été "mitigée", selon lui, mais "suffisante pour entraîner le marché obligataire", a-t-il conclu.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est légèrement replié, à 4,41%, contre 4,43% vendredi en clôture. Les taux évoluant en sens opposé du prix, c'est le signe d'un raffermissement du marché obligataire.

"Le Trésor met sur le marché d'énormes volumes de dette", a rappelé Jack Ablin, conséquence d'un creusement du déficit du gouvernement américain. "Et les investisseurs craignaient que cela ne fasse remonter les taux pour attirer la demande", ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent.

Cet événement a permis à Wall Street de conserver son élan et au S&P 500 d'enregistrer sa 14e séance positive en 16 journées de Bourse.

"L'atterrissage en douceur de l'économie (américaine) est désormais le scénario central" de la place new-yorkaise, ce qui profite aux actions.

Wall Street a aussi été stimulée par Microsoft (+2,05%), porté par l'annonce de l'embauche du cofondateur et ancien directeur général d'OpenAI, Sam Altman, débarqué de la start-up vendredi par le conseil d'administration.

Le groupe de Redmond (Etat du Washington), dont l'action a atteint un record lundi, semble devoir profiter de cette crise pour asseoir encore sa position de locomotive de l'intelligence artificielle (IA) dite générative.

Microsoft (2.805 milliards de dollars) est désormais à portée de la plus importante capitalisation mondiale, Apple (2.977 milliards).

D'autres vedettes de l'IA ont brillé, à l'instar du spécialiste de l'analyse de données Palantir (+4,15%) ou du fabricant de cartes graphiques Nvidia (+2,25%), dont les résultats trimestriels sont attendus mardi après Bourse.

Sur un marché rendu volatil par l'absence de nombre d'opérateurs, déjà tournés vers le jour férié de Thanksgiving, jeudi, plusieurs valeurs coutumières de variations brutales ont été à la fête, telles Coinbase (+7,12%), Arm (+6,71%) ou Alibaba (+1,11%).

Boeing (+4,65%) a profité d'un relèvement de recommandation des analystes de Deutsche Bank, désormais à l'achat sur le titre et qui sont confiants dans la capacité de l'avionneur à augmenter ses cadences de livraison.

Le géant pétrolier argentin YPF s'est envolé (+40,07%) après la victoire de l'ultralibéral Javier Milei lors du scrutin présidentiel en Argentine. L'économiste a évoqué la privatisation du groupe énergétique, nationalisé en 2012.

Le laboratoire Bristol Myers Squibb a fléchi (-3,82%) après l'annonce du report d'une décision de l'Agence américaine du médicament (FDA) concernant l'élargissement des cas d'utilisation de son traitement contre le cancer Abecma, développé en collaboration avec la biotech 2seventy bio (-18,31%).

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