Wall Street termine en hausse, encouragée par la chute des taux obligataires

La Bourse de New York a terminé en hausse, vendredi, dopée par le reflux des rendements obligataires, eux-mêmes influencés par les anticipations d'une baisse de taux de la Fed (banque...

Un arbre de Noël devant le New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Un arbre de Noël devant le New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a terminé en hausse, vendredi, dopée par le reflux des rendements obligataires, eux-mêmes influencés par les anticipations d'une baisse de taux de la Fed (banque centrale américaine) dès le premier trimestre 2024.

Le Dow Jones s'est apprécié de 0,82%, l'indice Nasdaq a pris 0,55% et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,59%.

Partis dans le rouge, les indices phares de Wall Street se sont redressés au fil de la séance, permettant au S&P 500 d'enregistrer uyne cinquième semaine positive de suite.

"C'est une combinaison de facteurs", a expliqué Sam Stovall, de CFRA, au sujet de ce revirement, "mais c'est surtout dû à la détente continue des taux obligataires."

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans, considéré comme le plus représentatif des anticipations du marché en matière de politique monétaire, a dégringolé jusqu'à 4,53%, contre 4,68% jeudi en clôture, au plus bas depuis cinq mois et demi.

Les opérateurs tablent désormais sur une première baisse du taux directeur de la Fed dès mars, scénario largement exclu il y a encore une semaine.

Cette posture est liée aux signes de plus en plus manifestes d'un ralentissement économique aux Etats-Unis et d'une décélération continue de l'inflation.

Le tableau a été confirmé, vendredi, par l'indice ISM, qui a mis en évidence une contraction de l'activité dans le secteur manufacturier en novembre. L'indice est ressorti à 46,7% (un chiffre inférieur à 50 indique une baisse de l'activité), inchangé par rapport au mois précédent, alors que les économistes attendaient un rebond, à 47,8%.

La place new-yorkaise a fait fi des déclarations du président de la Fed, Jerome Powell, qui a pourtant estimé, vendredi, "prématuré" de "spéculer sur le moment où la politique monétaire pourrait être assouplie", lors d'une intervention à Atlanta (Géorgie).

Sam Stovall rappelle qu'historiquement, les actions tendent à bien se comporter lors de périodes allant d'une fin de cycle de resserrement à une première baisse de taux.

"Il y a beaucoup d'éléments de nature à alimenter la confiance des investisseurs", selon lui.

De manière générale, ce vent d'optimisme a profité à nombre de valeurs volatiles de la cote, notamment Airbnb (+6,87%), Lyft (+12,02%) ou Peloton (+9,89%).

Dans le même élan, ont été entraînés les représentants du secteur des cryptomonnaies, comme les "mineurs" Marathon Digital Holdings (+14,45%) et Riot Platforms (+9,72%).

Ailleurs, Tesla a fait marche arrière (-0,52%) au lendemain de la présentation, en fanfare, d'un nouveau pick-up électrique, le Cybertruck, aux lignes futuristes. Un analyste de Morningstar a estimé que le prix de vente du modèle de base, soit 60.990 dollars, positionnait le véhicule sur le marché haut de gamme et pas sur celui du grand public.

Par contraste, Ford, dont le concurrent, le F-150 Lightning, est vendu 50.000 dollars, a lui vécu une séance faste (+3,12%), de même que le constructeur de véhicules électriques Rivian (+7,58%).

Paramount Global a été recherché (+9,81%) après que le Wall Street Journal a rapporté que le groupe de médias envisageait de proposer une offre réunissant son service de streaming Paramount+ et celui d'Apple (+0,68%), Apple TV+, à un tarif inférieur à celui des deux abonnements séparés.

Pfizer a été sanctionné (-5,12%) après avoir acté l'arrêt des essais cliniques de sa pilule anti-obésité à deux doses quotidiennes danuglipron. Les résultats on mis en évidence une proportion élevée d'effets secondaires indésirables lors de la dernière vague de tests. Le laboratoire a néanmoins décidé de poursuivre les essais de la version à une dose quotidienne.

Le fabriquant de matériel informatique Dell Technologies a glissé (-5,19%) après avoir fait état, jeudi après Bourse, d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux projections des analystes. Le groupe de Round Rock (Texas) a enregistré un ralentissement dans toutes ses branches, y compris dans les serveurs et le stockage de données.

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