Wall Street termine en baisse, inquiétudes sur la consommation

La Bourse de New York a terminé en baisse, mercredi, prenant une respiration après des semaines en lévitation, sur fond de commentaires prudents de sociétés sur...

Le parquet du New York Stock Exchange © Jemal Countess
Le parquet du New York Stock Exchange © Jemal Countess

La Bourse de New York a terminé en baisse, mercredi, prenant une respiration après des semaines en lévitation, sur fond de commentaires prudents de sociétés sur l'état de la consommation aux Etats-Unis.

Le Dow Jones a cédé 1,27%, mettant fin à une série de cinq records consécutifs en clôture. L'indice Nasdaq a reculé de 1,50% et l'indice élargi S&P 500 a abandonné 1,47%.

"Le repli d'aujourd'hui doit être interprété comme une pause, après un mouvement de hausse prolongé", a commenté Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.

Entre fin octobre et mardi, le Dow Jones s'était ainsi apprécié de près de 16%.

"L'inflexion est peut-être due à la déception des résultats de FedEx", a avancé l'analyste. "Il y a des inquiétudes sur l'ampleur du ralentissement économique, même si l'atterrissage en douceur reste le scénario central."

Le géant de la messagerie et du transport de colis a abaissé ses projections annuelles, constatant un ralentissement de la demande.

Bousculé à Wall Street (-12,05%), il a aussi payé une déception sur son bénéfice net, ressorti nettement en-deçà des attentes sur son deuxième trimestre comptable, achevé fin novembre.

Autre alerte, celle du groupe agroalimentaire General Mills (-3,57%), propriétéiaire notamment des céréales Cheerios, qui a, lui aussi, revu à la baisse ses prévisions annuelles pour tenir compte d'une demande moins élevée qu'attendu.

Pour Angelo Kourkafas, ce petit accès d'anxiété est à relativiser, car il n'a suscité qu'une contraction modérée des indices.

Parmi les valeurs ciblées mercredi, les capitalisations géantes du secteur technologique, en particulier le fabricant de semi-conducteurs Nvidia (-3,01%) et ses concurrents Broadcom (-2,56%) et AMD (-3,34%).

Dans ce secteur, Alphabet a été l'un des rares à surnager (+1,13%).

L'inflexion de mercredi s'est limitée aux actions, le marché obligataire gagnant encore du terrain. Les rendements américains, qui évoluent en sens opposé du prix des obligations, se sont violemment détendus.

Le taux américain à 10 ans s'affichait à 3,84%, contre 3,93% mardi, en clôture, à son plus bas niveau depuis cinq mois.

Outre les anticipations de baisses de taux l'an prochain, cette chute des taux peut être attribuée, comme l'accès de faiblesse des actions, aux mauvaises nouvelles du consommateur américain.

Le groupe de médias Warner Bros (-5,66%) a décroché en toute fin de séance après que plusieurs médias ont fait état de discussions en vue d'un possible rapprochement avec son concurrent Paramount Global (-2,02%).

Le courtier en assurance Aon (-6,03%), dont le siège est à Dublin mais qui est coté à New York, était malmené après l'annonce du rachat du courtier américain NFP pour 13,4 milliards de dollars.

Les valeurs du secteur des cryptomonnaies ont profité du sursaut du bitcoin, qui prenait 2,92%, à 43.586 dollars.

Le marché attend pour le 10 janvier une décision du régulateur américain des marchés (SEC) concernant un nouveau produit d'investissement, les ETF, des fonds placés en bitcoins qui permettraient aux clients de bénéficier d'une possible hausse de la devise numérique sans en détenir directement eux-mêmes.

"Le marché espère que certains vont être approuvés au premier trimestre", a déclaré mardi, à Yahoo Finance, Brian Amrstrong, directeur général de la première plateforme américaine d'échange de cryptomonnaies, Coinbase.

Le spécialiste du "minage" de cryptomonnaies Marathon Digital Holdings (+0,59%) et Coinbase (+0,43%) en ont profité pour échapper au mouvement de correction.

Nasdaq

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