Wall Street termine en baisse après des propos du patron de la Fed, Jerome Powell
La Bourse de New York a interrompu sa série de séances positives jeudi, les indices concluant dans le rouge après des propos du patron de la Fed, Jerome Powell, indiquant que la banque centrale américaine "n'hésiterait"...
La Bourse de New York a interrompu sa série de séances positives jeudi, les indices concluant dans le rouge après des propos du patron de la Fed, Jerome Powell, indiquant que la banque centrale américaine "n'hésiterait" pas à relever encore ses taux si nécessaire.
Après huit jours de progression, l'indice élargi S&P 500, le plus représentatif du marché boursier américain, a perdu 0,81% à 4.347,35 points. Le Dow Jones a glissé de 0,65% à 33.891,94 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,94% à 13.521,45 points.
"Nous n'hésiterons pas" à relever encore les taux directeurs "si nécessaire" face à la forte inflation, a averti jeudi le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors d'une conférence au FMI.
La Fed "s'engage à parvenir à une politique monétaire suffisamment restrictive pour ramener l'inflation à 2,0%; nous ne sommes pas certains" que cela soit le cas, a ajouté M. Powell.
Le 1er novembre dernier, la Fed avait, pour la deuxième fois d'affilée, maintenu ses taux dans leur fourchette de 5,25% à 5,50%.
"Ce qu'il a dit n'était pas si terrible, c'était juste un ton différent. Il a seulement dit que si l'inflation ne ralentissait pas et que si le marché du travail ne se détendait pas, la Fed envisagerait de relever les taux", a relativisé Karl Haeling, analyste de LBBW.
Pour l'économiste d'Evercore Krishna Guha non plus, les déclarations de M. Powell "ne sont pas à interpréter comme un changement substantiel de politique".
Néanmoins, les rendements obligataires ont été les premiers à réagir à ces déclarations, accélérant leur hausse alors que depuis deux semaines ils se détendaient. Le taux de la dette à dix ans grimpait à 4,64% contre 4,49% la veille vers 21H10 GMT.
Celui des bons à deux ans, encore plus sensibles aux hausses des taux directeurs de la Fed, a accéléré davantage passant à 5,03% contre 4,93% mercredi.
"Les ventes de bons", dont les prix baissent quand leurs rendements montent, "se sont étendues aux actions", a conclu Karl Haeling.
La tension des taux obligataires s'expliquait aussi par le peu de succès d'une émission de bons du Trésor à 30 ans pour 24 milliards de dollars. "La demande a été très pauvre", a souligné Karl Haeling.
A la cote, Disney s'est envolé de 6,90% à 90,33 dollars, après que le groupe a annoncé des gains d'abonnés à son service de streaming Disney+ (+7 millions) et une augmentation de son plan de réduction des coûts à 7,5 milliards de dollars.
Le groupe britannique de microprocesseurs Arm, filiale de Softbank récemment entrée à la Bourse de New York, a chuté de 5,18% après avoir livré des prévisions de ventes trimestrielles inférieures aux prévisions des analystes.
L'entreprise de tourisme spatial Virgin Galactic, qui avait perdu de l'altitude (-10,34% à 1,56 dollar) mercredi, a repris de la hauteur (+18,91%).
Le groupe, qui a réalisé six vols, a rapporté une perte moins forte que prévu au troisième trimestre sur un chiffre d'affaires de 1,7 million de dollars. La société de Richard Branson va par ailleurs réduire ses effectifs de 18%, soit de 185 postes.
Le titre de la société NuScale Power s'est effondré de 33% sur le Nasdaq, après que le groupe a annoncé l'abandon d'un projet de construction d'un petit réacteur nucléaire de nouvelle génération aux Etats-Unis.
L'application de courtage Robinhood a rendu 5,20% à 7,93 dollars, après que son chiffre d'affaires trimestriel s'est révélé inférieur aux prévisions avec une chute de presque 50% des ordres sur les crypto-actifs.
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