Wall Street termine divisée comme elle a commencé
La Bourse de New York a clôturé divisée mardi, à l'issue d'une journée sans lustre du côté des indicateurs, en attendant des nouvelles de l'inflation...
La Bourse de New York a clôturé divisée mardi, à l'issue d'une journée sans lustre du côté des indicateurs, en attendant des nouvelles de l'inflation américaine plus tard dans la semaine.
L'indice Dow Jones a perdu 0,25% à 38.972,41 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,37% à 16.035,30 points et le S&P 500 a pris 0,17% à 5.078,18 points.
Les investisseurs ont digéré un indice de confiance des consommateurs américains décevant, montrant un plongeon inattendu en février.
Mesuré par le Conference Board, le moral des ménages s'est détérioré à 106,7 points (après 110,9 en janvier), au lieu des 115,1 points attendus par les analystes. Une mauvaise surprise.
"La baisse de la confiance des consommateurs en février a interrompu une hausse de trois mois, reflétant l'incertitude persistante concernant l'économie américaine", a déclaré Dana Peterson, cheffe économiste au Conference Board.
Autre signe négatif, les commandes de biens durables ont chuté plus qu'attendu aux Etats-Unis en janvier. Plombées par le secteur des transports, elles ont baissé de 6,1% au lieu d'un recul de 5% prévu.
"Les entreprises restent confrontées à des difficultés liées à la hausse des coûts d'emprunt et au resserrement des conditions de crédit. Toutefois, la baisse des taux d'intérêt cette année pourrait soutenir l'activité à terme", a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.
"On a mal démarré la journée" avec des données économiques moins bonnes que prévu, a résumé Jack Ablin, expert de Cresset. "Mais si la séance a été sans éclat pour les grosses capitalisations, elle a finalement été une bonne journée pour les petites valorisations", a-t-il souligné.
L'indice Russell 2.000 qui rassemble les petites et moyennes entreprises a en effet bondi de 1,42%.
Parmi les grandes capitalisations, Amazon a cédé 0,68%, Microsoft a stagné (-0,01%), de même que le fabricant de puces pour l'intelligence artificielle Nvidia (-0,49%), qui plane toujours non loin des 800 dollars le titre, sommet historique atteint la semaine dernière après la publication de ses résultats.
Sur le marché obligataire, les rendements se tendaient un peu à 4,30% contre 4,27% vers 21H10 GMT.
A la cote, les titres des grands magasins Macy's ont gagné 3,41%, malgré l'annonce d'un chiffre d'affaires en baisse en 2023 (-5,5%) avec une fonte de 91% de son bénéfice.
Les investisseurs semblaient plébisciter l'initiative de la chaîne, qui va fermer 150 magasins dans le pays d'ici à 2026, dont une dizaine dès ce début d'année en raison du "climat macroéconomique incertain".
Suivant le mouvement, l'enseigne de magasins d'équipements pour la maison Lowe's a avancé de 1,79%, même si ses ventes au dernier trimestre 2023 ont reculé de 6,2%.
Les actions de Zoom ont été très recherchées (+8%, à 68,17 dollars), alors que la société de visioconférence a affiché un bénéfice par action meilleur qu'attendu et un chiffre d'affaires trimestriel de 1,15 milliard de dollars, un peu au-dessus des prévisions.
Le groupe a aussi annoncé un plan de rachat d'actions pour 1,5 milliard de dollars, ce qui a toujours un effet bénéfique immédiat sur la cotation.
Les supermarchés Kroger, à qui la FTC --l'autorité américaine de la concurrence-- a refusé lundi d'avaliser un projet de rachat de la chaîne Albertsons pour 25 milliards de dollars, sont remontés de 2,35% après avoir perdu presque 2% lundi.
Albertsons a chuté de 3,55%.
Le fournisseur de logiciels pour jeux video Unity Software, qui avait déjà annoncé en janvier son plan de supprimer 25% de ses effectifs, soit 1.800 emplois, a révélé mardi des prévisions décevantes pour son premier trimestre. Le titre s'est enfoncé de 6,11%.
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