Wall Street termine dans le rouge, la rotation amplifée par une panne informatique
La Bourse de New York a terminé en berne vendredi, après une rotation des portefeuilles au détriment de la technologie, amplifiée par la panne informatique géante qui a semé le chaos au...
La Bourse de New York a terminé en berne vendredi, après une rotation des portefeuilles au détriment de la technologie, amplifiée par la panne informatique géante qui a semé le chaos au sein de multiples entreprises dans le monde.
L'indice Dow Jones a cédé 0,93% à 40.287,53 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 0,81% à 17.726,94 points et le S&P 500, qui achève sa pire semaine depuis avril, a reculé de 0,71% à 5.505,00 points.
Une panne informatique sans précédent a fait tanguer vendredi une partie de l'économie mondiale à cause d'une mise à jour défectueuse sur les systèmes d'exploitation Windows de Microsoft, d'un logiciel anti-virus du groupe américain de cybersécurité CrowdStrike.
Avions cloués au sol, pagaille dans les aéroports, fermeture d'hôpitaux, transports urbains perturbés en Europe: le bug informatique responsable de cette crise a été identifié et corrigé, a indiqué CrowdStrike, mais de nombreuses entreprises étaient encore handicapées vendredi soir.
Le titre de la société américaine CrowdStrike, qui a plongé de presque 20% dans les échanges avant l'ouverture du marché, a fini en baisse de 11,10% à 304,96 dollars.
Microsoft, une des premières capitalisations boursières mondiales, qui perdait 1,3% plus tôt, a finalement cédé 0,74%.
La panne a fortement touché le secteur aérien à travers le monde. Les titres des principales compagnies aériennes américaines, dans le rouge une grande partie de la séance, se sont finalement redressés comme Delta (+1,18%) et United (+0,13%). Quelque 2.400 vols ont été annulés aux Etats-Unis jusqu'ici.
"Cette panne a été un gros facteur" de baisse cette séance, a commenté Tom Cahill, de Ventura Wealth Management interrogé par l'AFP.
"La semaine a été bien tumultueuse" alors que les rotations de placements s'échappant des grandes capitalisations de la tech ont fait chuter le Nasdaq de quelque 4% sur la semaine.
Selon Tom Cahill, la panne "a certainement renforcé cette rotation", qui a profité au Russell 2000, l'indice des petites et moyennes capitalisations qui, lui, a remporté un gain hebdomadaire de 1,7%.
Les investisseurs ont par ailleurs réagi aux résultats de Netflix, dont l'action a été boudée (-1,51%) même si les chiffres trimestriels du leader du streaming ont été meilleurs que prévus.
Netflix a dépassé les attentes de Wall Street avec 9,56 milliards de dollars de revenus, dont il a dégagé 2,15 milliards de bénéfice net. Le groupe californien a aussi gagné 8 millions d'abonnés supplémentaires au deuxième trimestre à 277 millions. Mais les prévisions de ventes à venir se sont avérées en dessous des attentes.
American Express s'est repliée de 2,74% alors que son chiffre d'affaires trimestriel a déçu, s'élevant à 16,33 milliards de dollars, moins que prévu par les analystes.
Starbucks s'est envolé de 6,85% après une prise de participation substantielle, selon le Wall Street Journal, de l'actionnaire activiste Elliott Investment Management dans la chaîne de cafés, dont l'application mobiles de commandes de breuvages a été par ailleurs dérangée par la panne informatique liée à CrowdStrike et Microsoft.
La société de pré-paiements Green Dot s'est effondrée de 5,70% à 9,26 dollars après avoir écopé d'une amende de 44 millions de dollars infligée par la Réserve fédérale (Fed) pour pratiques trompeuses.
Alors que les taux obligataires à dix ans remontaient à 4,23% au lieu de 4,20%, le marché est resté nerveux et attentif aux méandres de la campagne présidentielle aux Etats-Unis.
Tom Cahill soulignait "l'inquiétude ambiante sur les résultats de l'élection (...) dans un marché prêt à subir une correction depuis longtemps".
Donald Trump a été formellement désigné candidat républicain à l'élection lors de la convention du parti jeudi soir, tandis que des incertitudes entourent le sort de la candidature du président démocrate Joe Biden.
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