Wall Street salue l'inflation ralentie, Apple au-dessus des 3.000 milliards
La Bourse de New York a ouvert en nette hausse vendredi, après une inflation ralentie aux États-Unis ce qui dopait le Nasdaq et propulsait à nouveau Apple au-dessus de la barre des...
La Bourse de New York a ouvert en nette hausse vendredi, après une inflation ralentie aux États-Unis ce qui dopait le Nasdaq et propulsait à nouveau Apple au-dessus de la barre des 3.000 milliards de dollars de capitalisation.
L'indice Dow Jones gagnait 0,77%, le Nasdaq bondissait de 1,49% et l'indice élargi S&P 500 de 1,12% vers 14H15 GMT.
Dès l'ouverture, Apple a repassé la barre des 3.000 dollars de valorisation, un seuil déjà atteint en janvier 2022.
L'inflation en mai, mesurée par l'indice PCE, baromètre préféré de la banque centrale américaine (Fed), a ralenti à 3,8% sur un an contre 4,3% le mois d'avant, selon de nouvelles données du département du Commerce.
Sur un mois elle tombe à +0,1%.
Autre indicateur positif aux yeux de la Fed, les dépenses des ménages ont ralenti leur progression à +0,1% sur le mois contre +0,6% en avril. En relevant les taux, la banque centrale cherche à ralentir la demande, donc les prix à la consommation.
"Les données sur les revenus et dépenses en mai semblent confirmer que la croissance de la consommation a fortement ralenti au deuxième trimestre et fournit des signes encourageants indiquant que l'inflation sous-jacente diminue progressivement", a commenté Andrew Hunter, de Capital Economics.
"Cela fournit un appui aux colombes de la Fed", c'est-à-dire ceux qui sont moins favorables à la poursuite du relèvement des taux directeurs, poursuit l'analyste. Il pense qu'à la réunion monétaire de fin juillet, la Fed relèvera encore le coût du crédit mais que ce sera "la dernière fois".
Jerome Powell, le patron de la Fed, n'a toutefois pas exclu cette semaine que la banque centrale américaine procède à deux nouvelles hausses des taux, éventuellement consécutives.
La banque centrale garde surtout un œil sur l'inflation sous-jacente, hors prix alimentaires et énergétiques, qui reste relativement tenace ne ralentissant sur un an qu'à 4,6% contre 4,7% en avril. Sur un mois, l'inflation sous-jacente s'établit à 0,3% contre 0,4%.
"Aujourd'hui, l'indice PCE montre de nouveaux progrès dans la bataille contre l'inflation, où nous sommes plus bas que la plupart des autres grandes économies", a réagi la Maison-Blanche dans un tweet.
Profitant de l'enthousiasme du Nesdaq, Apple — déjà le groupe le plus important de la planète boursière —, a franchi à nouveau la barre des 3.000 milliards de capitalisation. Il fallait que le titre dépasse 190 dollars pour atteindre cette valorisation. A 14H15 GMT, en hausse de 1,87% il cotait 193,14 dollars.
Une bonne note de la part de la banque Citigroup a aidé à doper l'action, soulignait Patrick O'Hare de Briefing.com. Depuis le début de l'année, le titre d'Apple a grimpé de 47%.
Le groupe à la pomme avait brièvement dépassé ce seuil des 3.000 milliards en janvier 2022 avant de céder du terrain, ayant racheté et annulé des milliards de dollars d'actions ce qui avait fait baisser sa capitalisation boursière.
Ailleurs à la cote, tous les grands noms de la technologie avaient le vent en poupe. Du côté des processeurs, Nvidia grimpait de 2,95% et AMD de 1,88%.
Tesla gagnait 2,30%, Meta presque 2% de même que Microsoft.
Après des résultats décevants annoncé la veille après la clôture, Nike perdait 1,31% à 111,88 dollars.
L'équipementier sportif américain Nike a enregistré une forte baisse de son bénéfice net trimestriel, sous l'effet de démarques pour réduire ses stocks et de hausses de coûts, malgré un chiffre d'affaires en hausse.
Le bénéfice net est ressorti à 1,0 milliard de dollars pour le quatrième trimestre de son exercice décalé achevé fin mai, soit 28% de moins que pour la même période de l'an dernier, selon un communiqué publié jeudi.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor qui s'étaient tendus la veille, se stabilisaient à 3,83% pour ceux à dix ans.
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