Wall Street s'essouffle, lestée par de mauvais indicateurs

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mardi peu après l'ouverture, crispée par deux mauvais indicateurs qui ont inquiété sur...

Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mardi peu après l'ouverture, crispée par deux mauvais indicateurs qui ont inquiété sur la santé de l'économie américaine.

Vers 14H15 GMT, le Dow Jones s'octroyait 0,03%, tandis que l'indice Nasdaq lâchait 0,24% et l'indice élargi S&P 500 0,17%.

Lundi, Dow Jones et S&P 500 avaient enregistré de nouveaux records en clôture.

Wall Street avait ouvert dans le vert, stimulée par des annonces en Chine.

La banque centrale de Chine (PBOC) a dévoilé mardi une série de mesures censées donner un coup de pouce à l'économie chinoise, incapable de rebondir depuis la sortie de la pandémie de coronavirus.

Elle a notamment abaissé certains de ses taux, invité les banques commerciales à réduire le coût du crédit immobilier pour les ménages et débloqué une enveloppe pour relancer le marchés actions.

La communication a plu à Wall Street, même si, comme l'a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com, la place new-yorkaise a moins réagi que d'autres places occidentales, ce qui peut s'expliquer par la séquence positive de près de trois semaines que vient de vivre la Bourse américaine.

"Tout ce qui peut ramener la confiance dans la Chine aidera l'économie mondiale", a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial.

Les entreprises chinoises cotées à New York se distinguaient, notamment Alibaba (+5,06%) et ses concurrents dans le secteur du commerce électronique PDD (+6,01%) et JD.com (+7,90%).

Mais les indices se sont retournés quelques minutes plus tard, après que l'enquête mensuelle de l'association Conference Board a fait état d'une chute de l'indice de confiance des consommateurs, à 98,7 points en septembre, contre 103,8 attendus et 105,6 points le mois précédent.

L'étude a relevé une montée des préoccupations quant à l'emploi et une hausse intattendue des projections d'inflation.

De façon plus marginale, l'indice d'activité manufacturière dans la région de Richmond (Virginie) est tombé à son plus bas niveau depuis les début de la pandémie.

Initialement fermes, les taux obligataires se sont tassés. Le rendement des emprunts d'Etat américains à deux ans ressortait à 3,57%, contre 3,57% la veille en clôture.

A la cote, la holding PVH (-0,37%), qui contrôle les marques Calvin Klein et Tommy Hilfiger, pâtissait de l'ouverture d'une enquête du ministère chinois du Commerce quant à ses relations avec des fournisseurs de République populaire.

Boeing se repliait (-1,10%) après que le syndicat des mécaniciens IAM a rejeté les termes de la nouvelle proposition formulée lundi par le constructeur, qui prévoit un relèvement de 30% des salaires sur 4 ans, contre 25% initialement.

L'IAM a fait valoir que ces conditions n'avaient pas fait l'objet de discussions et écarté l'ultimatum fixé à vendredi par l'avionneur.

Visa était fui (-3,99%) après que plusieurs médias américains ont rapporté que le ministère américain de la Justice allait intenter une procédure civile pour abus de position dominante contre le géant des cartes de crédit.

Son grand concurrent Mastercard (-1,52%) évoluait aussi dans le rouge.

Les valeurs pétrolières profitaient du redressement du cours de l'or noir, sur fond de mesures de relance en Chine. ExxonMobil (+0,39%), Chevron (+0,31%) et ConocoPhillips (+0,76%) étaient tous en territoire positif.

Le spécialiste des engins agricoles et de jardinage Deere reculait (-0,05%) après que le candidat républicain à la présidence américaine Donald Trump a menacé le groupe de lui imposer des taxes douanières de 200% s'il mettait à exécution son projet de délocalisation d'une partie de sa production au Mexique.

Nasdaq

36H29AH