Wall Street réagit peu à la hausse des taux de la Fed

La Bourse de New York a clôturé en ordre dispersé mercredi réagissant peu à la hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed)...

Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Des opérateurs du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a clôturé en ordre dispersé mercredi réagissant peu à la hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) largement anticipée par les marchés.

Après un nouveau relèvement d'un quart de point de pourcentage des taux directeurs de la Fed, l'indice Dow Jones a gagné 0,23%, à 35.520,12 points signant sa treizième séance positive d'affilée, une première depuis 36 ans. 

Le Nasdaq a lui cédé 0,12% à 14.127,28 points et le S&P 500 est resté quasi-stable à 4.566,75 points (-0,02%).

"Comme tout le monde s'y attendait, la Fed a augmenté ses taux de 25 points de base (...) mais alors que ses responsables envisagent peut-être une dernière hausse plus tard cette année, les marchés à terme sont d'accord avec nous pour dire qu'on a atteint le pic du cycle" de hausses, a estimé Paul Ashworth de Capital Economics. 

Les taux au jour le jour se situent désormais entre 5,25% et 5,50% au plus haut depuis 22 ans.

Toutefois pour Joe Manimbo de Convera Financial Services, la Fed maintient "ses options très ouvertes" pour décider ou non de relever encore le coût du crédit pour maîtriser l'inflation.

Jerome Powell, président de la Fed, a réitéré que la banque centrale resterait dépendante des données économiques à venir et a précisé qu'elle n'avait pas encore décidé de relever ou non les taux à la prochaine réunion de septembre. 

Les investisseurs eux parient à 75% sur un statu quo pour les taux en septembre, selon les calculs de CME Group sur les produits à terme.

Sur le marché obligataire, les rendements se sont légèrement détendus. Ceux sur les bons du Trésor à deux ans sont tombés à 4,82% contre 4,87% la veille tandis que ceux à dix ans se sont établis à 3,85% contre 3,88%. 

A la cote, Boeing s'est envolé de 8,72% à 232,80 dollars après avoir annoncé une perte moins importante qu'anticipée. Le constructeur aéronautique a accusé un déficit de 149 millions de dollars, quand les analystes tablaient sur une perte de 212 millions. Côté chiffre d'affaires, l'avionneur a surpassé le consensus avec 19,75 milliards de dollars entre avril et juin (+18% sur un an).

Le titre de Coca-Cola a gagné 1,29% après avoir annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 6% d'avril à juin à 12 milliards de dollars. Le groupe a toutefois souffert de l'effet défavorable des taux de changes. La société a vu ses volumes de ventes stagner, mais elle a été aidée par sa politique de hausses des prix.

Microsoft a perdu 3,76% à 337,77 dollars après des résultats meilleurs que prévu qui n'ont cependant pas caché un ralentissement de la croissance de ses activités dans le secteur phare du cloud (informatique à distance).

Le géant des logiciels et un des leaders de l'intelligence artificielle a dégagé des bénéfices de 20,1 milliards de dollars sur un chiffre d'affaires de 56,2 milliards au quatrième trimestre, en hausses respectives sur un an de 20% et 8%. Ombre au tableau: le groupe a averti que son activité dans le cloud n'allait pas augmenter de façon aussi rapide que par le passé.

Alphabet, la maison mère de Google, a grimpé de 5,59% à 129,66 dollars après avoir ravi le marché avec 74,6 milliards de dollars de chiffres d'affaires et 18,4 milliards de bénéfice net au deuxième trimestre.

La banque régionale PacWest s'est envolée de 26,92% à 9,76 dollars après l'annonce la veille de son rachat par Banc of California.  

Après la clôture, Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) qui a terminé en hausse de 1,39%, progressait encore de 4,45% à 311 dollars dans les échanges électroniques. 

Le groupe dirigé par Mark Zuckerberg a généré 32 milliards de dollars de chiffre d'affaires au deuxième trimestre, dégageant un bénéfice net de 7,8 milliards de dollars, des résultats meilleurs qu'attendus.  

Nasdaq

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