Wall Street ouvre en ordre dispersé, l'emploi au centre des préoccupations

La Bourse de New York a ouvert sans direction jeudi, échaudée par un mauvais indicateur de plus relatif au marché du travail aux Etats-Unis, qui incite les investisseurs à la prudence avant le...

Le parquet du New York Stock Exchange © David Dee Delgado
Le parquet du New York Stock Exchange © David Dee Delgado

La Bourse de New York a ouvert sans direction jeudi, échaudée par un mauvais indicateur de plus relatif au marché du travail aux Etats-Unis, qui incite les investisseurs à la prudence avant le rapport sur l'emploi très attendu de vendredi.

Vers 13H45 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,12%, l'indice Nasdaq gagnait 0,51 et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,11%.

"Les conditions continuent d'être instables aujourd'hui", a constaté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Illustration de cette volatilité, Dow Jones et Nasdaq se sont retournés quelques minutes seulement après le début des échanges.

Le marché n'a pas été aidé par un nouvel indicateur de mauvaise facture, publié avant l'ouverture.

Selon le cabinet ADP, le secteur privé n'a créé que 99.000 emplois en août, nettement moins que les 145.000 attendus par les économistes.

"Ce sont les chiffres les plus faibles depuis la pandémie" de coronavirus, a relevé Carl Weinberg, de High Frequency Economics, qui a néanmoins prévenu qu'une "croissance moins forte de l'emploi dans une économie qui ralentit (n'était) pas une récession".

"Si le marché du travail freine trop fort, cela pourrait être négatif pour la Fed (banque centrale américaine), qui baisserait ses taux plus que prévu", a expliqué Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Les opérateurs attribuent désormais une probabilité de 45% au scénario d'une réduction d'un demi-point de pourcentage du taux directeur de la Réserve fédérale.

Reflétant ces anticipations, les taux obligataires se détendaient encore un peu plus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans tombait à 3,73% contre 3,75% la veille en clôture.

"Cela va être une séance mitigée", a prédit Peter Cardillo.

"Le début de la semaine et du mois de septembre a été difficile et je vois les investisseurs se mettre à l'abri en attendant le rapport sur l'emploi", vendredi, a-t-il ajouté.

A la cote, Nvidia (+2,26%) rebondissait enfin. La vedette de l'intelligence artificielle (IA) générative avait abandonné plus de 16% en une semaine depuis la publication de ses résultats trimestriels.

En revanche, les autres grands noms des semi-conducteurs, Broadcom (-0,42%), AMD (-0,27%) ou Qualcomm (-0,24%) se repliaient.

Tesla était recherché (+4,12%) après que le groupe a annoncé le lancement en 2025 en Chine et en Europe de son logiciel d'assistance à la conduite FSD (Full Self-Driving), sous réserve du feu vert des régulateurs.

Verizon était dans le rouge (-0,70%) après avoir dévoilé l'acquisition du câblo-opérateur Frontier Communications pour 20 milliards de dollars. L'opération va permettre à ce descendant de l'opérateur historique Bell de compter près de 10 millions d'abonnés à la fibre.

Le titre Frontier refluait de 9,07%, contrecoup au bond de 38%, mercredi, après la publication de premières informations du Wall Street Journal sur un possible rapprochement.

La start-up C3.ai, spécialisée dans l'IA générative pour les entreprises, s'effondrait (-12,65%), malgré un chiffre d'affaires supérieur aux attentes et une perte plus limitée que prévu.

Signe de la nervosité des investisseurs quant à la capacité du secteur à maintenir des taux de croissance très élevés, le marché retenait une déception sur les abonnements.

La compagnie aérienne JetBlue (+5,86%) profitait d'un relèvement de ses objectifs tirmestriels, justifié notamment par une hausse des réservations, en particulier en Amérique latine.

Le groupe new-yorkais dit avoir aussi bénéficié du report de passagers affectés par les annulations massives qui ont frappé plusieurs compagnies en juillet.

Elles étaient consécutives à la panne informatique liée à une mise à jour du logiciel du spécialiste de la cybersécurité Crowdstrike.

Nasdaq

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