Wall Street ouvre en ordre dispersé, épuisée après une nouvelle poussée

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi, peu après l'ouverture, toujours bien orientée par la perspective de prochaines baisses de taux de...

Des opérateuers du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Des opérateuers du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi, peu après l'ouverture, toujours bien orientée par la perspective de prochaines baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 13H55 GMT, le Dow Jones s'élevait de 0,43%, l'indice Nasdaq s'effritait de 0,23% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,10%.

Dow Jones et S&P 500 ne sont désormais plus qu'à un souffle des sommets historiques enregistrés en juillet.

Ravie par les propos accommodants du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, vendredi, qui a donné le signal d'une prochaine baisse de taux, Wall Street avait fini en nette hausse vendredi.

"Les chiffres continuent à aller dans le sens d'un atterrissage en douceur de l'économie", a souligné dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Cela suffit à repousser les courants vendeurs, tandis que des opérateurs chassent les bonnes affaires."

Les investisseurs s'intéressaient ainsi lundi aux petites valeurs comprises dans l'indice Russell 2000, composé exclusivement de PME, qui progressait davantage que les indices majeurs (+0,55%).

Pour autant, "le marché a beaucoup monté ces trois dernières semaines et certains prennent quelques bénéfices", a observé Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

Les semi-conducteurs étaient notamment sous pression, à l'image de Nvidia (-0,78%), AMD (-0,81%) ou Intel (-0,75%).

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tendaie légèrement, à 3,81%, contre 3,80% vendredi en clôture.

La semaine s'annonce calme sur le plan macroéconomique, même si l'indice de prix PCE est attendu vendredi, de même que l'enquête de l'université du Michigan sur le moral des consommateurs.

Les opérateurs suivront la présentation, mercredi, des résultats du géant des semi-conducteurs Nvidia, qui devrait renseigner sur la croissance de l'intelligence artificielle.

Plusieurs publications dans la grande distribution donneront aussi un aperçu de la santé du consommateur américain, entre la chaîne d'équipement sportif Foot Locker ou les enseignes de prêt-à-porter Gap et Abercrombie & Fitch.

"Même si beaucoup de gens sont encore en vacances, cette semaine est importante car la façon dont on termine ce mois va planter le décor pour la fin de l'année", a prévenu Adam Sarhan.

Et ce d'autant que les mois de septembre et d'octobre sont traditionnellement mauvais pour les actions.

A la cote, Boeing se repliait (-0,42%), après l'annonce, samedi, que les deux astronautes acheminés jusqu'à la Station spatiale internationale (ISS) par le vaisseau Starliner du constructeur aéronautique rentreraient finalement avec un appareil de son concurrent, SpaceX.

C'est un camouflet pour Boeing, qui comptait sur ce vol inaugural avec équipage pour redorer le blason du Starliner, retardé de plusieurs années. Mais des problèmes sur le système de propulsion ont incité Boeing et la Nasa à faire revenir le module de l'ISS sans équipage.

Les pétroliers ExxonMobil (+1,89%), Chevron (+1,55%) ou ConocoPhillips (+2,69%) s'enhardissaient avec la brusque remontée des cours de l'or noir, sur fond de tensions au Moyen-Orient.

Le groupe chinois de commerce en ligne PDD, coté à New York et actionnaire majoritaire du site de prêt-à-porter à bas prix Temu, dévissait (-26,61%) après avoir fait état d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes.

Il a prévenu que sa croissance et sa rentabilité allaient souffrir de la concurrence féroce dans ce secteur, sur fond d'essoufflement de la consommation.

Nasdaq

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