Wall Street ouvre en ordre dispersé après de nouveaux records

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi peu après l'ouverture, au repos après un coup de rein et de nouveaux records, la veille, mais plusieurs des...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi peu après l'ouverture, au repos après un coup de rein et de nouveaux records, la veille, mais plusieurs des capitalisations technologiques géantes poursuivaient leur ascension.

Vers 15H55 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,34%, l'indice Nasdaq grignotait 0,10% et l'indice élargi S&P 500 était proche de l'équilibre (-0,02%).

Jeudi, le Nasdaq avait fini à un sommet historique en clôture, effaçant son précédent record, qui datait de novembre 2021. Le S&P 500 avait, lui aussi, atteint son plus haut niveau de fin de séance.

"Après un gros mouvement de hausse, le marché a deux façons de consolider. Soit il part en dents de scie, soit il baisse", rappelle Adam Sarhan, gérant de 50 Park Investments. "Et le fait qu'il refuse de reculer est un signe très positif."

Malgré cette stabilisation, plusieurs des étoiles du secteur technologique continuaient leur avancée inexorable, en premier lieu Nvidia (+1,38%), au point de franchir, de nouveau, le seuil des 2.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Ses concurrents AMD (+2,27%), Intel (+0,77%), Qualcomm (+0,51%) et Broadcom (+4,23%) étaient également recherchés, de même que Meta (+1,76%).

D'autres indicateurs témoignaient d'un marché toujours optimiste, notamment le mauvais début de séance de valeurs dites défensives, c'est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, comme le conglomérat industriel 3M (-0,88%), Coca-Cola (-0,99%) ou Nike (-1,57%).

Autre signal, "le mouvement s'élargit à des segments du marché qui n'avaient pas participé à la progression jusqu'ici", relève Adam Sarhan.

Pour le gérant, "ce marché haussier (bull market) n'en est qu'à ses débuts".

Sur le marché obligataire, les taux se tendaient légèrement. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,27%, contre 4,25% jeudi en clôture.

Les opérateurs suivait le parcours de l'établissement de crédit régional New York Community Bancorp (NYCB) qui dévissait à l'ouverture (-25,47%), après avoir fait état, jeudi, après Bourse, de défaillances de son contrôle interne et de la démission de son directeur général.

NYCB, qui avait repris son concurrent Signature Bank, défaillant, lors de la crise bancaire de mars 2023, était déjà considéré comme le maillon faible du système bancaire américain, fragilisé par un important portefeuille de crédit à l'immobilier commercial.

"Quand les acheteurs sont à la manœuvre, ces mauvaises nouvelles sont glissées sous le tapis", fait valoir Adam Sarhan. "Mais les choses peuvent changer très rapidement. Pour l'instant, il s'agit d'un incident isolé, qui est sous contrôle."

Les déboires de NYCB affectaient néanmoins d'autres banques régionales fortement exposées à l'immobilier commercial, que l'émergence du télétravail a mis en difficulté. Valley National Bancorp (-4,15%), basé dans le New Jersey, et Columbia Banking System (-3,37%), présent dans l'ouest des Etats-Unis, étaient ainsi dans le rouge.

Hewlett Packard Entreprise (HPE) montait (+1,77%), malgré un recul marqué de son chiffre d'affaires (-13,5%), le groupe ne profitant pas de l'appétit actuel pour l'informatique à distance (cloud) et l'intelligence artificiel, bien que le cloud soit l'une de ses activités principales. Certains investisseurs ont préféré retenir une bonne surprise sur le bénéfice net.

Les résultats de HPE contrastaient avec ceux de Dell (+25,80%), qui a dépassé les attentes et fait part d'une forte demande pour ses serveurs.

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