Wall Street ouvre en hausse, Nvidia résiste, malgré des inquiétudes
La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, séduite par la résistance du géant des semi-conducteurs Nvidia, qui évitait la chute malgré des inquiétudes...
La Bourse de New York a ouvert en hausse mercredi, séduite par la résistance du géant des semi-conducteurs Nvidia, qui évitait la chute malgré des inquiétudes relatives à son activité en Chine.
Vers 14H55 GMT, le Dow Jones grignotait 0,33%, l'indice Nasdaq s'appréciait de 0,49% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,34%.
Wall Street attendait beaucoup des résultats du grand vainqueur de la déferlante IA (intelligence artificielle), Nvidia, publiés mardi après Bourse.
Mais la réaction a été négative, le titre lâchant 3,38% dans les premiers échanges.
Le fabricant de cartes graphiques, indispensables à la création d'interfaces comme ChatGPT, a encore largement surpassé les projections du marché lors de son troisième trimestre comptable et publié des prévisions très supérieures à celles des analystes pour la période en cours.
Pour Derren Nathan, d'Hargreaves Lansdown, les investisseurs "font une pause" sur Nvidia, le temps d'appréhender les conséquences pour l'entreprise des nouvelles restrictions à l'exportation vers la Chine imposées par le gouvernement américain.
Mardi, lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, la directrice financière, Colette Kress, a admis qu'elles auraient "un effet négatif" sur le chiffre d'affaires du groupe en Chine, tout en affirmant qu'il serait "plus que compensé par une forte croissance dans d'autres régions".
"Le fait que l'action refuse de reculer" significativement, malgré la séquence des trois dernières semaines, qui l'a vu bondir de plus de 22%, "montre qu'il y a toujours une énorme demande pour Nvidia", a décrypté Adam Sahran, de 50 Park Investments.
Les autres grands noms des puces électroniques, que ce soit AMD (+3,52%), Intel (+1,13%) ou Qualcomm (+1,17%), profitaient du fléchissement de leur rival.
Parmi les autres valeurs portant l'étiquette "IA", Microsoft (+0,94%) reprenait de la hauteur après l'annonce, dans la nuit de mardi à mercredi, du retour de Sam Altman à la tête d'OpenAI.
La firme de Redmond (Etat du Washington) détient 49% du créateur de l'interface d'intelligence artificielle générative ChatGPT.
D'autres titres dont l'activité est intimement liée à l'intelligence artificielle étaient recherchés, comme l'éditeur de logiciels intégrant l'IA C3 AI (+0,86%) ou Meta (+0,82%), qui a développé son propre modème d'IA générative
Wall Street profitait aussi d'une éclaircie sur plusieurs fronts, avec la détente des taux obligataires et le repli marqué des cours du pétrole. "Cela aide beaucoup", a estimé Adam Sarhan.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,37%, contre 4,39% la veille en clôture.
A la cote, le constructeur de tracteurs et engins de chantier Deere plongeait (-6,12%), malgré des résultats trimestriels très au-dessus des attentes. Le groupe de Moline (Illinois) était sanctionné pour ses prévisions de bénéfice pour son exercice comptable 2024, durant lequel il anticipe une normalisation des ventes.
Les valeurs pétrolières glissaient, au diapason des cours de l'or noir, après un accord entre Israël et le Hamas et l'annonce du report au 30 novembre de la réunion de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés de l'accord Opep+.
ExxonMobil (-1,40%), Chevron (-1,33%) et ConocoPhillips (-2,09%) évoluaient ainsi tous dans le rouge.
Le fabricant d'ordinateurs HP reculait (-2,47%) après avoir revu en légère baisse son estimation de bénéfice net pour son exercice 2024 (qui démarre en novembre).
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