Wall Street ouvre en hausse, ne croit pas à l'escalade au Moyen-Orient

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, encouragée par un climat d'apaisement relatif après l'attaque aérienne de l'Iran contre Israël, dans la nuit de samedi à dimanche...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, encouragée par un climat d'apaisement relatif après l'attaque aérienne de l'Iran contre Israël, dans la nuit de samedi à dimanche, ainsi que par un nouvel indicateur américain.

Vers 14H45 GMT, le Dow Jones s'octroyait 0,94%, l'indice Nasdaq s'élevait de 0,64% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,86%.

"Il semble que les tensions entre Israël et Iran ne vont pas mener à un élargissement du conflit" au Moyen-Orient, a commenté Karl Haeling, de LBBW.

"Cela a inversé le mouvement initial de fuite vers les actifs jugés sûrs, et ensuite, il y a eu les ventes de détail, les deux faisant grimper les taux", a poursuivi l'analyste. "Mais le marché actions a l'air de se dire que si les taux montent, c'est que l'économie reste en croissance. Et cela lui convient."

L'Iran a lancé des centaines de drones et de missiles en direction du territoire israélien dans la nuit de samedi à dimanche, en riposte à une frappe, le 1er avril, sur l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas (Syrie), attribuée à Israël.

La presque totalité des missiles et drones ont été détruits avant de toucher le territoire israélien. Il s'agissait de la première attaque directe de l'Iran contre l’État hébreux.

"La réaction positive des marchés semblent défier la raison", a reconnu, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Pour l'analyste, elle s'explique par le fait que "l'attaque a été déjouée et n'a pas fait de dégâts importants en Israël", et par "l'espoir que les deux camps ont montré les muscles et que le conflit ne va pas tourner à la guerre totale".

Un haut responsable du gouvernement américain a indiqué dimanche à la presse qu'Israël ne "cherchait pas" l'escalade dans son conflit avec l'Iran.

Signe du flegme relatif de la place new-yorkaise, l'indice Vix, qui mesure l'anxiété des investisseurs, se contractait de 5%.

Aux États-Unis, les ventes de détail ont augmenté de 0,7% sur un mois en mars, soit mieux que les 0,4% attendus par les économistes. En outre, les chiffres de janvier et de février ont été revus en hausse.

"Si ces chiffres sont un bon signe de croissance économique au premier trimestre, cette poussée de la consommation pourrait contribuer à faire monter les prix et générer davantage d'inflation", a réagi Sam Millette, de Commonwealth Financial Network.

"Les taux obligataires ont bondi immédiatement après, le marché craignant un scénario sans décélération et sans baisse de taux" cette année, a-t-il ajouté.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 2 ans, le plus représentatif des attentes des opérateurs en matière de politique monétaire, ressortait à 4,97%, contre 4,90% vendredi à la clôture.

A la cote, Goldman Sachs (+4,75%) surfait sur des résultats supérieurs aux attentes, avec une progression dans tous les métiers, en particulier le conseil et les émissions de dette et d'actions.

Tesla reculait (-3,13%) alors que plusieurs médias citent un courrier électronique interne envoyé par Elon Musk aux salariés du constructeur leur annonçant le licenciement prochain de plus de 10% des effectifs. Le groupe traverse une passe difficile, concurrencé par plusieurs constructeurs chinois aux tarifs attractifs.

Au début du premier procès au pénal de Donald Trump, son entreprise de média Trump Media and technology Group (TMTG) poursuivait sa dégringolade en Bourse (-12,03%). Le titre a perdu environ 60% depuis son pic du 26 mars, amputant la fortune de l'ancien chef de l’État de près de 4 milliards de dollars.

Après avoir publié des résultats supérieurs aux attentes, la banque et gestionnaire d'actifs Charles Schwab se distinguait (+4,34%).

Salesforce se repliait (-3,98%) après que le Wall Street Journal a fait état du possible rachat par le spécialiste du marketing en ligne du groupe d'analyse de données Informatica (-2,83%), très engagé dans l'intelligence artificielle. Mais le quotidien rapporte que l'offre est inférieure au cours actuel d'Informatica, qui a beaucoup progressé ces derniers mois.

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