Wall Street ouvre en baisse, tassement après de nouveaux records
La Bourse de New York a ouvert en baisse, lundi, semblant mûre pour une consolidation après que le Nasdaq et le S&P 500 ont établi de nouveaux records, vendredi, même...
La Bourse de New York a ouvert en baisse, lundi, semblant mûre pour une consolidation après que le Nasdaq et le S&P 500 ont établi de nouveaux records, vendredi, même si l'élan reste à la hausse.
Vers 15H15, le Dow Jones reculait de 0,26%, l'indice Nasdaq s'effritait de 0,22% et l'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,12%.
Le S&P 500 a enregistré des gains lors de 16 des 18 dernières semaines, une performance qu'il n'avait plus réalisée depuis 1971.
"On répète, semaine après semaine, qu'après des records, beaucoup s'attendent à un reflux, mais cela ne s'est pas encore produit parce que des investisseurs sont encore à l'achat par peur de rater une nouvelle hausse", a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com.
"Cela va finir par arriver", a commenté Quincy Korsby, de LPL Financial, au sujet de la consolidation, "d'autant que mars, en général, est un mois difficile, en particulier les années d'élection".
Sur le marché obligataire, les taux se tendaient. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,22%, contre 4,17% vendredi en clôture.
La semaine sera marquée par la double audition au Congrès du président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, mercredi devant une commission de la Chambre des représentants et jeudi au Sénat.
Le banquier central se rend en terrain miné, selon Quincy Krosby, avec, d'un côté, des démocrates qui réclament des baisses de taux et, de l'autre, des républicains qui accusent la Fed d'être trop politique.
Le marché se montre de plus en plus pessimiste quant au nombre de baisses de taux à attendre en 2024, tablant actuellement sur trois, alors qu'il en prévoyait six, voire sept, en début d'année.
Vendredi, le chef économiste de la société d'investissement Apollo Global Management, Torsten Slok, a même émis l'hypothèse d'un millésime sans aucune baisse.
Ce questionnement survient dans le contexte d'une économie américaine bien plus résiliente que prévu, mais aussi d'une inflation qui ne décélère que très progressivement.
Le rapport mensuel sur l'emploi américain, qui sera publié vendredi, devrait apporter de nouveaux éléments pour jauger de la trajectoire des Etats-Unis.
A la cote, rien ne semblait pouvoir arrêter l'ascension du spécialiste des semi-conducteurs Nvidia, qui gagnait encore 3,24%.
Le groupe de Santa Clara en a profité pour dépasser le pétrolier Saudi Aramco et monter sur la troisième marche du podium des plus grosses capitalisations mondiales, à 2.124 milliards de dollars désormais.
Les concurrents de Nvidia, notamment AMD (+2,72%) et Qualcomm (+1,53%), étaient aussi en progression.
Apple reculait (-2,86%) après que la Commission européenne a annoncé lundi avoir infligé à la firme de Cupertino (Californie) une amende de 1,8 milliard d'euros pour abus de position dominante sur le marché de la musique en ligne. Le groupe a dit qu'il ferait appel de la décision.
Spotify était recherché (+0,65%), car considéré comme l'un des gagnants de cette décision.
La compagnie aérienne JetBlue s'envolait (+2,40%) après avoir officiellement renoncé à acquérir sa concurrente Spirit Airlines (-11,69%), union qui aurait constitué le cinquième acteur du secteur aux Etats-Unis. Le projet avait été largement compromis par une décision de justice défavorable, mi-janvier.
Tesla décrochait (-4,67%), alors que les livraisons depuis son usine de Shanghai sont tombées, en février, à leur plus bas niveau depuis décembre 2022.
Le spécialiste des serveurs et de l'infrastructure d'informatique à distance (cloud) Super Micro (+18,37%) profitait de son intégration prochaine au S&P 500, officialisée lundi.
Il sera accompagné par le chausseur Deckers Outdoor (+2,86%), qui contrôle notamment les marques Ugg mais aussi Hoka, le fabricant de chaussures de course le plus en vogue du moment.
Macy's accélérait (+15,28%) après que les sociétés d'investissement Arkhouse Management et Brigade Capital Management ont relevé sensiblement leur offre de rachat du groupe de grands magasins, désormais fixée à 6,6 milliards de dollars contre 5,8 précédemment.
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