Wall Street ouvre en baisse, prudence après l'offensive du Hamas en Israël

La Bourse de New York a ouvert en baisse lundi, sur la réserve après l'offensive surprise du Hamas en Israël, qui fait craindre une flambée des prix de l'énergie, à l'orée d'une semaine qui verra...

Le siège du Nasdaq, à New York © JUSTIN SULLIVAN
Le siège du Nasdaq, à New York © JUSTIN SULLIVAN

La Bourse de New York a ouvert en baisse lundi, sur la réserve après l'offensive surprise du Hamas en Israël, qui fait craindre une flambée des prix de l'énergie, à l'orée d'une semaine qui verra une première volée de résultats de sociétés.

Vers 13H40 GMT, le Dow Jones était proche de l'équilibre (-0,03%), tandis que l'indice Nasdaq abandonnait 0,92% et l'indice élargi S&P 500 perdait 0,34%.

"La séance de vendredi s'était terminée sur un sentiment de soulagement, après avoir vu le marché rebondir" malgré un chiffre de créations d'emplois aux Etats-Unis beaucoup plus élevé qu'attendu. "Mais l'humeur est passée à l'appréhension" après l'offensive du mouvement islamiste palestinien Hamas sur Israël, a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"La guerre n'est jamais quelque chose de positif" pour les investisseurs, a estimé Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors. "Cela crée beaucoup d'incertitude, et le marché n'aime pas ça."

Pour l'analyste, l'un des rares points positifs de ces développements est que "la Fed (banque centrale américaine) va probablement maintenir ses taux inchangés (lors de sa prochaine réunion), (...) face à ce qui pourrait être une importante déflagration" géopolitique.

Le marché obligataire était fermé, lundi, du fait d'un jour férié (Columbus Day), mais les fonds indiciels qui suivent les performances de ces actifs étaient tous orientés à la hausse, signe de l'appétit des opérateurs pour les actifs jugés les moins risqués.

Beaucoup de valeurs israéliennes cotées à New York encaissaient les développements du week-end, parmi elles le spécialiste des médicaments génériques Teva (-2,87%), le fabricant de circuits intégrés Tower Semiconductor (-5,88%) ou l'éditeur de logiciels professionnels NICE (-1,54%).

Dopées par le rebond des cours de l'or noir, les pétrolières étaient recherchées, à l'image d'ExxonMobil (+3,42%), Chevron (+2,42%) ou ConocoPhillips (+4,21%).

Le regain de tension au Proche-Orient se répercutait sur les grands acteurs du secteur de l'armement et de la défense, notamment Lockheed Martin (+7,94%), Northrop Grumman (+8,39%) et RTX (+4,06%), anciennement Raytheon (+3,86%).

L'onde de choc traversait aussi les groupes liés à l'industrie du tourisme, en premier lieu les compagnies aériennes, qui ont suspendu, ce week-end, leurs liaisons entre Etats-Unis et Israël. American Airlines (-5,13%), United Airlines (-4,87%) et Delta Air Lines (-5,05%) évoluaient tous dans le rouge.

Par extension, les croisiéristes étaient aussi à la peine, tels Carnival (-5,32%), Norwegian Cruise Line (-3,93%) et Royal Caribeean (-3,10%).

Ailleurs, le laboratoire américain Bristol-Myers Squibb était dans le vert (+0,28%), au lendemain de l'annonce de l'acquisition de Mirati (-5,43%), société pharmaceutique présente dans les traitements contre le cancer, pour 4,8 milliards de dollars, prix qui pourrait même atteindre 5,8 milliards sous certaines conditions.

Disney accélérait (+1,04%) après que Trian, la société de l'investisseur activiste Nelson Peltz, a renforcé sa position au capital du géant divertissement, contrôlant désormais plus de 30 millions de titres. Selon le Wall Street Journal, Nelson Peltz s'apprêterait à demander la nomination d'administrateurs au conseil de Disney, avec l'intention de réorienter la stratégie du groupe de Burbank (Californie).

Cette semaine marque le début de la saison des résultats, avec, au menu, PepsiCo, mardi, Delta Air Lines, jeudi, puis JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo, vendredi.

"On va en apprendre davantage sur l'ampleur du ralentissement économique", grâce aux commentaires des dirigeants, a souligné Maris Ogg. "Cela pourrait aider la Fed à se déterminer."

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