Wall Street ouvre en baisse, le ciel se couvre sur le marché

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, de plus en plus pessimiste quant à la conjoncture, marquée par un ralentissement économique, des taux obligataires en lévitation et...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, de plus en plus pessimiste quant à la conjoncture, marquée par un ralentissement économique, des taux obligataires en lévitation et un prix du pétrole très élevé.

Vers 13H55 GMT, le Dow Jones descendait de 0,50%, l'indice Nasdaq cédait 0,97% et l'indice S&P 500 reculait de 0,82%.

"Les vendeurs sont aux commandes", a observé Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "Depuis plusieurs semaines, à chaque fois que le marché essaye de repartir de l'avant, il se prend un mur."

Pour le gérant, l'humeur du marché s'assombrit à mesure que s'accumulent les éléments de nature à contrarier sa progression, de l'inflation tenace aux signes de décélération de l'économie, en passant par l'escalade des taux obligataires.

Mardi, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans a atteint un nouveau sommet, à 4,56%, une première depuis octobre 2007.

"Le marché s'inquiète de l'effet de taux directeurs (de la banque centrale américaine) élevés pour longtemps sur les emprunteurs et les consommateurs, et entrevoit un freinage" de l'économie américaine, abonde Patrick O'Hare, de Briefing.com, dans une note.

"Les ingrédients sont là pour un nouvel affaissement de Wall Street", estime Adam Sarhan. "Pendant ce temps, les partisans de la hausse se demandent d'où vont venir les bonnes nouvelles, quel sera le prochain catalyseur."

La place new-yorkaise a le regard tourné vers la publication d'indicateurs macroéconomiques attendus plus tard cette semaine, en particulier l'indice des prix à la consommation PCE, le plus suivi par la Réserve fédérale, vendredi.

A la cote, Ford se tassait (-0,29%) malgré une déclaration volontariste du constructeur, qui s'estime mieux positionné que ses deux concurrents General Motors (-0,89%) et Stellantis (-0,81%) pour parvenir à un accord sur une nouvelle convention collective avec le syndicat UAW (United Auto Workers), qui a lancé un mouvement de grève il y a près de deux semaines.

Le constructeur de véhicules électriques Rivian (+3,57%) était lui soutenu par une note d'analystes positive, de Baird, qui fait état d'une demande soutenue pour ses modèles, alors que le marché avait exprimé des doutes.

Le groupe de cosmétiques Coty (-2,97%) payait de son côté l'annonce, lundi, de l'émission de 33 millions d'actions nouvelles, conjointement à sa prochaine introduction à la Bourse de Paris. Cette double cotation (avec New York) doit permettre à Coty de diversifier son actionnariat. Le produit de l'augmentation de capital sera dédié au remboursement de sa dette.

Nasdaq

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