Wall Street ouvre en baisse, digère encore la communication de la Fed
La Bourse de New York a ouvert en baisse, jeudi, toujours sous le coup de la communication de la banque centrale américaine (Fed), qui a ouvert la porte à un dernier resserrement cette année et...
La Bourse de New York a ouvert en baisse, jeudi, toujours sous le coup de la communication de la banque centrale américaine (Fed), qui a ouvert la porte à un dernier resserrement cette année et veut maintenir ses taux élevés pour longtemps.
Vers 13H35 GMT, le Dow Jones restituait 0,56%, l'indice Nasdaq se délestait de 0,86% et l'indice élargi S&P 500 cédait 0,72%.
La Fed a maintenu, mercredi, son taux directeur inchangé, dans une fourchette comprise entre 5,25% et 5,50%, mais les investisseurs ont davantage retenu les prévisions des membres de l'institution.
Ces derniers tablent, à la majorité, sur un dernier relèvement d'ici la fin de l'année, et n'anticipent plus que deux baisses de taux en 2024, contre quatre en juin.
"Le marché essaye de déterminer si la Fed va effectivement remonter encore ses taux", a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial.
Le ton offensif de la Fed a fait des dégâts sur le marché obligataire. Le rendement des emprunts d'Etat, le plus représentatif des anticipations du marché en matière de politique monétaire, est monté jeudi jusqu'à 5,19%, au plus haut depuis 17 ans.
Quant à son équivalent à 10 ans, il s'est élevé à 4,48%, une première depuis novembre 2007.
L'humeur de la place new-yorkaise est assombrie également par le rapport hebdomadaire sur les nouvelles inscriptions au chômage, qui sont ressorties très en-deçà des prévisions des économistes.
Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, ce chiffre "montre que le marché du travail reste tendu, ce qui va inciter la Fed à rester offensive".
Les opérateurs s'inquiètent aussi, selon Quincy Krosby, de la possible impasse budgétaire au Congrès, qui pourrait paralyser le fonctionnement de l'Etat fédéral si une solution n'est pas trouvée d'ici dix jours, une partie des élus républicains réclamant des coupes supplémentaires.
Côté actions, le secteur de la technologie reste le plus ciblé, car particulièrement sensible aux taux d'intérêt, qui amenuisent ses perspectives de bénéfices futurs.
Nvidia (-0,70%), Amazon (-2,96%), ainsi que le fabricant de semi-conducteurs Broadcom (-3,46%) figuraient parmi les plus touchés.
Superstar de la cote depuis le début de l'année, à la faveur de la fièvre de l'intelligence artificielle (IA) dite générative, Nvidia a perdu plus de 16% depuis son pic, fin août.
Le spécialiste des réseaux de communication en entreprise Cisco (-3,05%) paye l'annonce du rachat de l'éditeur de logiciels d'analyse de données Splunk (+20,95%) pour 28 milliards de dollars.
Ailleurs à la cote, le groupe de messagerie FedEx caracolait (+7,01%), soutenu par un bénéfice net trimestriel nettement supérieur aux attentes, grâce notamment aux effets d'un vaste plan de réductions de coûts, même si son chiffre d'affaires a légèrement déçu.
L'entreprise de Memphis a relevé sa fourchette de prévision de bénéfice pour l'ensemble de son exercice 2024 (de juin à mai).
Après l'euphorie du premier jour de Bourse, le temps se couvre pour Arm (-2,00%). Depuis la clôture de sa première séance sur la place new-yorkaise, Arm a reculé de 18% et perdu plus de 11 milliards de dollars de valorisation boursière.
Les autres nouveaux venus de Wall Street, Klaviyo (+2,05%) et Instacart (+4,15%), s'en tirent mieux.
Les géants du divertissement progressent alors que, selon CNBC, scénaristes et studios seraient proches d'un accord qui mettrait fin à la grève démarrée voici près de cinq mois.
Disney (+0,52%), Netflix (+1,34%), Paramount Global (+1,89%) et Warner Bros Discovery (+0,83%) gagnaient tous du terrain.
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