Wall Street ouvre en baisse, crispée par la remontée des taux
La Bourse de New York a ouvert en baisse, mardi, indisposée par la remontée des taux obligataires et la crainte de voir une...
La Bourse de New York a ouvert en baisse, mardi, indisposée par la remontée des taux obligataires et la crainte de voir une inflation élevée persister aux Etats-Unis.
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones cédait 1,24%, l'indice Nasdaq rendait 1,55% et l'indice élargi S&P 500 perdait 1,13%.
"Le courant vendeur qui a sapé le marché hier est toujours à l'oeuvre, en particulier pour les valeurs sensibles aux taux", a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est monté mardi jusqu'à 4,40%, au plus haut depuis quatre mois.
"La question est de savoir quel niveau de taux va empêcher le marché d'aller plus haut", a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial, rappelant que le reflux des indices, lundi, a été modéré, le Nasdaq terminant même dans le vert.
Pour l'analyste, Wall Street reste marquée par le bond des prix payés dans le secteur manufacturier en mars aux Etats-Unis, à un niveau plus connu depuis juillet 2022, selon l'enquête mensuel ISM publiée lundi, qui a relancé les doute quant à la trajectoire de l'inflation.
La place new-yorkaise s'inquiète aussi de l'accélération des cours du pétrole, favorisée par la dégradation de la situation au Moyen-Orient, selon Quincy Krosby.
L'indice VIX, qui mesure la nervosité des acteurs du marché, a jailli mardi à une hauteur plus fréquentée depuis deux semaines.
Les opérateurs attribuent désormais une probabilité de près de 45% au scénario incluant seulement deux baisses du taux directeur de la banque centrale américaine (Fed) cette année, alors même que ses membres tablaient encore, en moyenne, sur trois réductions le mois dernier.
"C'est pour cela que les interventions de membres de la Fed cette semaine vont être très importantes", souligne Quincy Krosby. Le président de l'institution, Jerome Powell, doit notamment s'exprimer à l'université de Stanford, mercredi.
Pour Patrick O'Hare, le coup de chaud sur lex taux tient aussi au fait que "les préoccupations liées au déficit (budgétaire des Etats-Unis) sont de retour".
A la cote, Tesla dérapait (-5,30%), après la publication de chiffres de ventes sensiblement en-deçà des attentes pour le premier trimestre, une déception attribuée aux perturbations du trafic maritime en mer Rouge et à un incendie volontaire de l'usine située près de Berlin, en Allemagne, début mars.
Les 386.810 livraisons font pâle figure au regard des 626.263 véhicules que le concurrent chinois BYD a acheminé jusqu'à ses clients au premier trimestre.
La holding PVH Corp, qui contrôle les enseignes de prêt-à-porter Calvin Klein et Tommy Hilfiger perdait sa chemise (-21,81%) après avoir annoncé des prévisions très inférieures à celles des analystes, sapées par un fléchissement en Europe.
Le reflux du bitcoin pénalisait les valeurs du secteur, notamment la plateforme d'échange de cryptomonnaies Coinbase (-3,87%) ou le "mineur" (créateur de devises numériques) Marathon Digital Holdings (-7,83%).
Le groupe de messagerie UPS (+1,40%) profitait de la signature d'un nouveau contrat de sous-traitance avec les services postaux américains (USPS), qui a préféré le groupe d'Atlanta (Géorgie) à son concurrent FedEx (-1,12%).
UnitedHealth Group (-5,94%), première pondération du Dow Jones, réagissait mal à la communication du gouvernement américain, qui a fixé les tarifs de son programme de couverture santé Medicare Advantage à un niveau moins élevé qu'attendu par les assureurs santé.
Ces derniers sont sous-traitants du gouverment et couvrent environ 30 millions de personnes qui ont souscrit à Medicare Advantage.
GE Vernova (+3,85%), qui rassemble les activités de l'ancien conglomérat GE dans les énergies renouvelables, faisait des débuts remarqués à New York pour sa première journée de cotation.
La filiale de GE dédiée à la santé, GE HealthCare, avait déjà été introduite en Bourse en janvier 2023.
L'ex-géant du capitalisme américain en a ainsi terminé avec sa scission en trois entités distinctes. La troisième société, GE Aerospace, hérite du véhicule coté GE (-0,68%) qui réunissait auparavant toutes les activités du groupe.
Nasdaq
34NA78F