Wall Street finit sur une solide hausse et croit à la fin des hausses de taux

La Bourse de New York a clos jeudi sur une solide hausse, galvanisée par le statu quo sur les taux d'intérêt de la Fed qui laisse le marché penser que la banque centrale a sonné...

Le parquet du New York Stock Exchange © Jamie McCarthy
Le parquet du New York Stock Exchange © Jamie McCarthy

La Bourse de New York a clos jeudi sur une solide hausse, galvanisée par le statu quo sur les taux d'intérêt de la Fed qui laisse le marché penser que la banque centrale a sonné la fin des tours de vis monétaires.

L'indice Dow Jones a grimpé de 1,70% à 33.839,08 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 1,78% à 13.294,189 points et le S&P 500 a touché un plus haut en deux semaines, avançant de 1,89% à 4.317,78 points.

Le bond des actions a été favorisé par un vif repli des taux obligataires. Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans reculaient à 4,66% contre 4,73% la veille et 5% en début de semaine dernière, un seuil atteint il y a 16 ans.

Cette détente du marché obligataire fait suite non seulement à l'attitude plus conciliante de la Réserve fédérale mais également au plan d'émission d'emprunts du Trésor américain annoncé mercredi, qui prévoit moins de ventes de dette à long terme notamment.

La Fed quant à elle a décidé mercredi, pour la deuxième fois d'affilée, de laisser ses taux d'intérêt stables dans un contexte de croissance de l'économie et d'une inflation qui ralentit mais reste toujours supérieure à l'objectif de 2%. 

A l'unanimité le taux directeur a été maintenu entre 5,25% et 5,50%, niveau auquel il se situe depuis juillet.

 Dans le sillage de l'institution américaine, la Banque d'Angleterre a aussi opté pour une pause dans ses hausses de taux jeudi.

"Le fait que le Trésor va emprunter moins qu'on ne le pensait et que la Fed a laissé entendre qu'on était proche de la fin des hausses de taux sont deux facteurs catalyseurs qui ont provoqué un vif rebond du marché", a expliqué à l'AFP Adam Sarhan de 50 Park Investments.

Jerome Powell, le président de la Fed, "n'a pas directement dit que c'était la fin du cycle de hausses mais il l'a laissé entendre et c'était suffisant pour faire remonter un marché qui était survendu", a ajouté l'analyste.

Lors de sa conférence de presse, le patron de la Fed a toutefois précisé qu'"aucune décision concernant décembre" n'avait été prise et que les futures décisions sur les taux seront prises réunion par réunion en fonction des données disponibles. 

A la cote, Apple a clos de 2,07% à 177,57 dollars mais perdait 1,25% dans les échanges électroniques après la fermeture. Le fabricant d'iPhone a déçu en annonçant un recul de son chiffre d'affaires pour le quatrième trimestre d'affilée à 89,5 milliards de dollars.   

Le laboratoire Moderna, qui souffre d'une baisse de la demande de vaccins contre le Covid-19, a perdu 6,52% après que le groupe a prévenu d'un recul de ses ventes pour l'ensemble de l'année et l'année prochaine.

Starbucks s'est envolé de 9,48% alors que ses cafés font le plein aux Etats-Unis avec des ventes trimestrielles en hausse de 8%. Néanmoins, le groupe a prévenu d'un ralentissement des commandes en Chine.

Le titre de la plateforme de streaming Roku a affiché un bond de 30,74%. La société prévoit de faire un bénéfice au quatrième trimestre contre une perte attendue jusqu'ici. Au troisième trimestre, les revenus de la chaïne sont en hausse de 20% sur un an.

Le fabricant de succédanés de steaks végétaux Beyond Meat a gonflé de 18% à 7 dollars après avoir annoncé diminuer ses effectifs d'environ 8% alors que le groupe a réduit ses projections de ventes annuelles. La start-up était entrée en Bourse en 2019 au prix de 25 dollars le titre.

Le site de voyages et réservations Expedia, qui a clos en hausse de 1,68%, prenait le large dans les échanges électroniques après la clôture (+10,29%) après l'annonce d'un programme de rachat de ses propres actions pour cinq milliards de dollars. 

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