Wall Street finit en ordre dispersé une nouvelle semaine positive

La Bourse de New York a conclu vendredi en ordre dispersé une huitième semaine positive d'affilée - la plus longue période dans le vert depuis 2017 pour le S&P 500 -, le marché étant soutenu...

La façade du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
La façade du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a conclu vendredi en ordre dispersé une huitième semaine positive d'affilée - la plus longue période dans le vert depuis 2017 pour le S&P 500 -, le marché étant soutenu par le repli confirmé de l'inflation américaine.

L'indice Dow Jones a cédé 0,05% à 37.385,97 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a avancé de 0,19% à 14.992,97 points et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,17% à 4.754,63 points.

Plusieurs indicateurs ont confirmé le scénario d'une "Goldilocks economy", où l'inflation parvient à être maîtrisée sans mettre en danger la croissance.

Ainsi la progression de l'indice d'inflation PCE aux Etats-Unis, mesure favorite de la banque centrale américaine (Fed) pour évaluer la hausse des prix, a fortement baissé à 2,6% sur un an en novembre.

La hausse de l'indice sous-jacent, hors énergie et alimentation, est encore au-dessus de 3% mais elle a ralenti plus que prévu à 3,2% sur un an contre 3,4% le mois précédent. Et sur un mois, il a augmenté de 0,1%, comme attendu.

"Il y a eu de bonnes nouvelles du côté de l'inflation, montrant qu'elle se dirige dans la bonne direction", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.

En raison du peu de volume d'échanges vendredi, alors que Wall Street restera fermée lundi du fait du jour de Noël, l'analyste pense que "le plein effet de ces nouvelles sur l'inflation se manifestera sans doute mardi" dans les indices.

Parmi les autres données économiques du jour, les revenus des ménages ont gonflé de 0,4% sur le mois en novembre mais leurs dépenses ont progressé moins vite à +0,2%.

Par ailleurs, les commandes de biens durables ont rebondi fortement (+5,4%), bien plus qu'attendu en novembre, grâce notamment aux nouvelles commandes d'avions.

Enfin la confiance des consommateurs américains, mesurée par le Conference Board, s'est améliorée plus qu'attendu en décembre, les ménages se montrant plus optimistes quant à la santé de l'économie et à l'emploi. L'indice mesurant cette confiance a grimpé à 110,7 points, plus qu'attendu, contre 101,0 en novembre.

A la cote, Nike a dévissé de 11,83% à 108 dollars après que l'équipementier sportif a prévenu que ses ventes pour l'exercice fiscal 2024 terminant en mai seraient moins fortes qu'anticipé, ne progressant que de 1%.

Les dirigeants de la marque ont souligné "les risques" de la conjoncture, notamment "un dollar plus fort" et "la demande des consommateurs pour la saison des fêtes".

Par contagion, l'enseigne du chausseur Foot Locker a perdu 3,93%.

Le groupe pharmaceutique américain Bristol Myers Squibb (BMS) a grimpé de 2,03% à 52,30 dollars après avoir annoncé se renforcer dans les maladies psychiatriques avec le rachat de la biotech Karuna Therapeutics, société également américaine, pour 14 milliards de dollars.

Avec cette opération, BMS entend mettre la main sur une molécule en développement de Karuna qui pourrait traiter la schizophrénie, mais aussi potentiellement la maladie d'Alzheimer.

BMS comptant acquérir l'intégralité des actions en circulation de Karuna pour 330 dollars le titre, l'action de Karuna s'est envolée de 47,71% à 317,85 dollars.

La société de services au secteur spatial Rocket Lab a décollé de 22,80% après avoir remporté un contrat de 515 millions de dollars avec le gouvernement pour la construction de véhicules spatiaux.

La plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a gagné 4,43%.

Sur le marché obligataire, le rendement à dix ans était quasi stable à 3,89%.

Nasdaq

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