Wall Street finit divisée sur une nouvelle perte hebdomadaire

La Bourse de New York a fini divisée vendredi, signant une nouvelle perte hebdomadaire, après que le Dow Jones a reculé de façon marquée sur la séance, le S&P 500 entrant lui en correction, avant une semaine cruciale avec une réunion...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a fini divisée vendredi, signant une nouvelle perte hebdomadaire, après que le Dow Jones a reculé de façon marquée sur la séance, le S&P 500 entrant lui en correction, avant une semaine cruciale avec une réunion monétaire de la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed).

Sur la séance de vendredi, l'indice Dow Jones a chuté de 1,12%, à 32.417,59 points, et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,48%, à 4.117,37 points, soit en correction car 10% en dessous de son dernier plus haut. 

Le Nasdaq, à dominante technologique, est parvenu à rester positif (+0,38% à 12.643,01 points), soutenu par les bons résultats d'Amazon annoncés la veille (+6,83%).

En recul sur la semaine, le Dow Jones et le S&P 500 ont enregistré leur deuxième perte hebdomadaire d'affilée, se repliant respectivement de 1% et 0,89%. Le Nasdaq a signé, lui, sa troisième perte hebdomadaire consécutive (-0,60%).

"Les vendeurs sont à la barre. Le marché attend un élément catalyseur pour faire remonter la tendance, et ce pourrait être la Fed", a résumé pour l'AFP Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments, en évoquant la réunion monétaire de la Réserve fédérale. 

Une décision sur les taux d'intérêt américains est attendue mercredi, alors que le marché est quasiment sûr d'un statu quo mais attend des indications sur la suite à venir lors de la conférence de presse de Jerome Powell, le président de la Fed.

"On a souvent vu cela: le marché qui baisse avant une réunion de la Fed", a ajouté Adam Sarhan. "C'est une façon de dire à la Fed, arrêtez de relever les taux et donnez-nous un répit", a poursuivi l'analyste.

Les risques géopolitiques au Moyen-Orient ont aussi pesé sur le moral des investisseurs à la veille du week-end.

Les Etats-Unis ont mené des frappes jeudi contre deux installations utilisées par les Gardiens de la révolution iraniens et des "groupes affiliés" dans l'est de la Syrie. L'armée américaine a aussi abattu vendredi un drone d'attaque en Irak, près de l'une des bases militaires qui abritent certaines de ses troupes dans le pays.

L'indice VIX, qui mesure la volatilité des échanges, a connu une petite poussée de fièvre vendredi, retrouvant à 21 points son deuxième plus haut niveau depuis fin mars.

Sur le front économique, l'évolution de l'inflation en septembre aux Etats-Unis, publiée vendredi n'a pas convaincu. L'indice PCE, baromètre préféré de la Fed pour mesurer la hausse des prix, a progressé de 3,4% en septembre sur un an et avancé de 0,4% sur un mois, comme en août, un peu plus qu'attendu.

"Cela reflète le caractère collant de l'inflation des prix des services (hors énergie), qui est encore trop forte pour se diriger vers le seuil de 2% voulu par la Fed", a commenté Michael Pearce, analyste d'Oxford Economics.

Les taux obligataires à dix ans ont peu réagi, restant à 4,83%.

L'or, valeur refuge par excellence, a grimpé à son plus haut niveau depuis le mois de mai, à 2.016,50 dollars l'once.

A la cote, le Dow Jones a été plombé par le groupe pétrolier Chevron (-6,71%), lesté par la baisse des cours du pétrole. Son bénéfice net a plongé de 42% sur un an, à 6,53 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en baisse de 18,3% à 51,9 milliards de dollars. 

Ford s'est écroulé de 12,25% après avoir annoncé des résultats trimestriels plus faibles que prévu. Le groupe, qui vient de signer un accord de principe, après 41 jours de grève menée par les syndicat UAW, a indiqué jeudi soir que l'impact de ce mouvement social lui coûterait 1,3 milliard de dollars.

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