Wall Street évolue en hausse mais reste fébrile
Après une ouverture en baisse, la Bourse de New York évolue en hausse vendredi grâce aux résultats des banques et à la fin d'une semaine plus que mouvementée, mais reste fébrile quant...

Après une ouverture en baisse, la Bourse de New York évolue en hausse vendredi grâce aux résultats des banques et à la fin d'une semaine plus que mouvementée, mais reste fébrile quant à l'offensive commerciale lancée par Donald Trump.
Vers 14H10 GMT, le Dow Jones gagnait 0,38%, l'indice Nasdaq prenait 0,65% et l'indice élargi S&P 500, 0,42%.
Malgré la fébrilité constante du marché "nous assistons (vendredi) à une sorte de soupir de soulagement" de la part du marché des investisseurs, commente auprès de l'AFP Adam Sarhan de 50 Park Investments.
En cause, notamment, "les investisseurs craignaient que les grandes banques ne connaissent un très mauvais trimestre" à cause de l'offensive commerciale lancée par Donald Trump, mais "ce n'est pas le cas", assure l'analyste.
Les banques ont publié des résultats globalement encourageants avant l'ouverture de Wall Street, même si les cours de ces dernières évoluent en dents de scie à l'ouverture.
La banque américaine JPMorgan Chase (+1,88%) a publié vendredi des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre, tout comme la banque d'affaires américaine Morgan Stanley (-0,71%).
La banque américaine Wells Fargo, qui a dégagé des résultats mitigés (-4,14%), s'attend pour sa part à un "environnement économique plus instable" en 2025, ce qui pourrait peser sur sa croissance, prévient son patron.
Même son de cloche du côté de JPMorgan Chase, son patron, Jamie Dimon, mettant en garde contre les "turbulences considérables" que l'économie doit affronter.
"La volatilité des marchés boursiers reflète la baisse de confiance dans les prévisions des entreprises en raison de l'impact des tarifs douaniers, les craintes de récession influençant le comportement des investisseurs", explique M. O'Hare.
Les acteurs du marché restent en effet nerveux et les marchés particulièrement fragiles devant l'escalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.
La veille, la place américaine avait terminé en nette baisse.
Dernier épisode en date: la Chine a annoncé vendredi qu'elle porterait ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125%, en réaction aux taxes de 145% imposées par la Maison Blanche cette semaine sur ses importations.
"Non seulement (la Chine) copie ce que dit Trump, mais en plus, Pékin se moque de lui", a noté M. Sarhan à propos des nouvelles surtaxes chinoises. "Cela ne va pas plaire au président américain", estime-t-il.
"L'escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, marquée par des droits de douane réciproques supérieurs à 100%, a perturbé le commerce mondial et accru l'incertitude économique", a resumé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Côté indicateurs, les entreprises américaines ont globalement vu leurs coûts de production diminuer en avril, en raison principalement de la baisse des prix du pétrole, selon l'indice PPI publié vendredi.
Sur un mois, l'indice des prix à la production est en recul de 0,4% (contre +0,1% le mois précédent, valeur révisée à la hausse), d'après le rapport du ministère américain du Travail.
C'est une surprise pour les analystes qui l'attendaient en hausse de 0,2%, selon le consensus publié par MarketWatch.
C'est "un nouveau soupir de soulagement sur le front de l'inflation", avance Chris Zaccarelli, de Northlight Asset Management.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans se tendait très nettement à 4,52% contre 4,41% la veille en clôture.
Donald Trump a reconnu mercredi qu'il surveillait la chute du marché américain de la dette avant de décider de sa pause de trois mois sur une partie de ses surtaxes douanières, tout en maintenant les 10% déjà en vigueur.
Nasdaq
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