Wall Street euphorique après les brillants résultats de Nvidia

La Bourse de New York a démarré sur les chapeaux de roues jeudi, le secteur technologique surfant sur l'euphorie qui a saisi les marchés après les brillants résultats...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a démarré sur les chapeaux de roues jeudi, le secteur technologique surfant sur l'euphorie qui a saisi les marchés après les brillants résultats du géant des puces électroniques Nvidia.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, grimpait de 2,31%% tandis que le titre de Nvidia, cinquième capitalisation du marché, s'envolait de plus de 12%. L'indice élargi S&P 500 gagnait 1,52% et le Dow Jones +0,68% vers 15H15 GMT.

Ces deux indices, déjà proches de leurs plus hauts, promettaient à ce rythme de franchir de nouveaux records.

Nvidia, géant des puces électroniques, notamment utilisées pour l'intelligence artificielle (IA), a annoncé après la clôture mercredi des résultats pharamineux, qui ont explosé les attentes du marché.

Porté par l'engouement pour l'IA générative et l'intérêt pour ces composants électroniques, le groupe a multiplié son chiffre d'affaires par trois au quatrième trimestre à 22 milliards de dollars. Les profits, eux, sont neuf fois supérieurs à ceux d'il y a un an, à 12,3 milliards.

"La barre était pourtant haute" pour les prévisions de résultats "dans un contexte d'enthousiasme pour l'IA", a noté Art Hogan de B. Riley Wealth Management. 

"L'entreprise a montré qu'elle en avait encore sous le capot", a-t-il ajouté.

Nvidia, qui est déjà au 5e rang des plus grosses capitalisations de la Bourse new-yorkaise, pouvait à l'issue de la séance, grimper à la quatrième voire à la troisième place des "7 Magnifiques", surpassant Amazon et Alphabet, si l'action poursuit ce rythme.

Le groupe a en outre décrit l'émergence, avec l'intelligence artificielle générative, d'une "nouvelle ère informatique" qui va s'introduire dans tous les secteurs et entraîner une vaste mise à jour des postes de travail et des centres de données. 

De quoi faire rêver les investisseurs. A la Bourse de Tokyo, le Nikkei a battu son record historique, qui datait de plus de trente ans.

Du côté de la macro-économie, les demandes d'allocations chômage aux Etats-Unis ont baissé, contre toute attente, de 12.000, à 201.000 la semaine dernière.

Les reventes de maisons se sont bien comportées en janvier augmentant de 3,1% sur le mois mais elles sont en baisse de 1,7% sur un an. 

Si les taux des crédits immobiliers ont reculé en janvier, ils sont en revanche repartis à la hausse ce mois-ci et viennent de repasser au-dessus de la barre des 7% pour un prêt à taux fixe sur 30 ans.

Sur le plan de la politique monétaire, plusieurs membres de la Réserve fédérale devaient prononcer des discours, dont deux après la clôture du marché. 

La publication mercredi des minutes de la dernière réunion de la Fed, où les membres du Comité monétaire apparaissaient majoritairement peu pressés de baisser les taux, a fini de doucher les derniers espoirs d'un assouplissement du crédit dès la prochaine réunion du 20 mars.

"Ils ne sont plus que 4% à penser qu'une baisse des taux est possible en mars, selon l'outil CME FedWatch, a souligné Art Hogan. 

Sur le marché obligataire, les rendements à dix ans étaient quasiment stables à 4,30% contre 4,31%.

Ailleurs à la cote, le groupe de télécoms AT&T chutait de 2,41% alors que son réseau de téléphone cellullaire connaissait des perturbations.

"Certains de nos clients subissent ce matin des interruptions du service de téléphonie mobile. Nous travaillons de toute urgence à restaurer le service", a juste indiqué un porte-parole du groupe. 

Les constructeurs de véhicules électriques Rivian et Lucid s'effondraient respectivement de 24% et de 12% après des résultats décevants. 

Les titres du vendeur d'ameublement en ligne Wayfair grimpait de 8,26%. Le site a annoncé une perte trimestrielle plus faible que prévue sur des ventes en augmentation.

Le fabricant de vaccins Moderna s'envolait de 8%, à 94 dollars, après un bénéfice trimestriel surprise, même si ses ventes du vaccin contre le Covid ont chuté. 

Son concurrent Novavax était vivement recherché (+22%) à 4,87 dollars après un accord dans le litige qui l'opposait à l'Alliance du vaccin (Gavi). Novavax versera 475 millions de dollars de façon échelonnée à l'organisation qui pilote le programme Covax destiné à fournir des vaccins aux pays défavorisés.

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