Wall Street en ordre dispersé digère de multiples résultats
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé jeudi, déçue par les résultats d'Alphabet alors qu'une salve de résultats dans les secteurs de la technologie...
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé jeudi, déçue par les résultats d'Alphabet alors qu'une salve de résultats dans les secteurs de la technologie et de l'automobile inondait Wall Street.
L'indice Dow Jones gagnait 0,20%, le Nasdaq, à dominante technologique, chutait de 0,39% et l'indice élargi S&P 500 se repliait de 0,12%.
Le département américain du Commerce a dévoilé une croissance bien plus forte que prévu du Produit intérieur Brut des Etats-Unis au troisième trimestre, à 4,9% en rythme annualisé.
Cette vive expansion, tirée par la consommation et par la hausse des stocks, pourrait faire réfléchir la banque centrale américaine (Fed) sur la voie à suivre pour sa politique monétaire.
"Une croissance si forte ne devrait pas forcer la Fed à relever les taux la semaine prochaine", lors de sa réunion monétaire le 1er novembre, affirme Chris Low, économiste en chef de FHN Financial.
"Mais cela signifie que la Fed va indiquer qu'elle y pense quand même. La Réserve fédérale ne peut pas déclarer que les relèvements des taux sont terminés quand il y a une telle croissance et une inflation encore au-dessus de la cible", a ajouté l'économiste dans une note.
De nombreux analystes estiment que le 4e trimestre va montrer un net affaiblissement de la croissance, mais, pour Michael Pearce d'Oxford Economics, "il est improbable qu'une récession démarre avant la fin de l'année".
De son côté la Banque centrale européenne (BCE) a laissé ses taux inchangés pour la première fois depuis juillet 2022 mais estime, selon sa président Christine Lagarde, qu'il est "totalement prématuré" de discuter d'une baisse des taux d'intérêt malgré le recul de l'inflation en zone euro.
Les rendements obligataires américains à dix ans, qui étaient en net recul avant la publication du PIB, regagnaient du terrain mais restaient en repli à 4,91% contre 4,95% mercredi.
Alphabet, la maison mère de Google, qui a décroché de plus de 9% mercredi après l'annonce de la faiblesse de son activité dans le "cloud" (informatique à distance) au troisième trimestre, considérée comme le moteur de croissance, perdait encore 1,67% vers 13H45 GMT.
Cette déception a été compensée par les bonnes performances de ce même secteur chez Microsoft qui a clos en hausse de plus de 3% mercredi et cédait 0,40% au cours des premiers échanges.
Les investisseurs seront focalisés jeudi sur les annonces d'Amazon (-0,32%), d'Intel (+0,82%) et de Ford (+0,78%).
Avant l'ouverture du marché, le transporteur express UPS a annoncé des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu mais a abaissé ses prévisions pour l'exercice en cours. La direction a cité des "conditions macroéconomiques défavorables". L'action cédait 1,10%.
Le laboratoire américain Merck a affiché des résultats en nette progression au troisième trimestre, toujours porté par son anticancéreux phare Keytruda, mais aussi par le rebond des ventes de son médicament anti-Covid (Lagrevio).
Le groupe a relevé ses prévisions de revenus pour l'ensemble de l'exercice avec un chiffre d'affaires attendu désormais entre 59,7 et 60,2 milliards de dollars. Mais il a à l'inverse revu à la baisse sa prévision de bénéfice net par action, en raison de charges liées à l'acquisition de la biotech Prometheus pour 11 milliards de dollars, en avril.
Le titre avançait de plus de 2%.
Nasdaq
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