Wall Street en ordre dispersé après l'inflation américaine
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mercredi, réagissant à une inflation aux Etats-Unis qui a ralenti plus que prévu sur un an en juillet selon l'indice...
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mercredi, réagissant à une inflation aux Etats-Unis qui a ralenti plus que prévu sur un an en juillet selon l'indice CPI mais qui reste modestement encourageante.
L'indice Dow Jones grappillait 0,15% vers 14H15 GMT. Le Nasdaq, à dominante technologique, qui avait démarré dans le vert, cédait 0,66% à la même heure et le S&P 500 reculait de 0,21%.
Mardi, aidés par une modeste évolution des prix de gros aux Etats-Unis, le Dow Jones avait gagné 1,04% à 39.765,64 points, le Nasdaq avait bondi de 2,43% à 17.187,61 points et le S&P 500 avait avancé de 1,68% à 5.434,43 points.
L'inflation américaine a poursuivi son ralentissement au mois de juillet à 2,9% sur un an, contre 3% le mois précédent, soit son niveau le plus bas depuis mars 2021 et légèrement en retrait par rapport aux attentes, selon l'indice CPI publié mercredi.
Les prix sur un mois ont en revanche augmenté de 0,2%, après une baisse de 0,1% en juin, une tendance cependant en ligne avec les anticipations des analystes, selon le consensus publié par MarketWatch.
En y regardant de plus près, si les prix des biens ont baissé, ceux des services en revanche sont repartis à la hausse, ce qui a fait grimacer certains analystes. Le coût du logement notamment a encore grimpé de 0,4% sur le mois.
"Si l'inflation a globalement diminué, il reste des points noirs qui ont empiré", a commenté Robert Frick, économiste pour le Navy Federal Credit Union, citant les loyers et l'alimentation.
De l'avis de la majorité des analystes, ces données ne soutiennent pas l'hypothèse d'une baisse des taux de 50 points de base par la Réserve fédérale (Fed) le 18 septembre.
"Ces données n'apportent guère d'eau au moulin à ceux qui s'attendent à trois baisses de taux d'urgence de 50 points de base", a affirmé Rubeela Farooqi, économiste pour HFE.
Pour Paul Ashworth de Capital Economics, "au mieux ce rapport d'inflation peut être qualifié de modestement encourageant". "Il va dans le sens d'une réduction des taux de la Fed de 25 points de base en septembre car les prix ne reculent pas au point de nécessiter une baisse des taux de 50 points de base", a ajouté l'expert.
Sur le marché obligataire, les taux obligataires qui s'étaient un peu tendus juste après la publication du CPI, se stabilisaient à 3,83% contre 3,84% la veille pour ceux à dix ans.
A la cote, l'action du groupe Kellanova, fabricant de gaufres du petit déjeuner et de snacks, bondissait de 7,38% à 80 dollars vers 14H00 GMT alors que le géant des barres chocolatées Mars - un groupe familial non coté - a annoncé le rachat de ce concurrent pour presque 36 milliards de dollars.
Le groupe offre aux actionnaires de Kellanova 83,50 dollars par action, payés en numéraire, soit une prime d'environ 44% sur le cours moyen des trente derniers jours et de 33% sur celui de l'année écoulée, à la date du 2 août. Soit avant que le Wall Street Journal n'ait évoqué ce projet de rachat le 5 août.
Le chiffre d'affaires annuel de Kellanova, qui compte environ 23.000 employés, dépasse les 13 milliards de dollars.
Le secteur agroalimentaire était recherché à l'instar de Campbell Soup (+1,22%) ou General Mills (+1,61%).
Après les bouleversements à sa tête annoncés mardi, la chaîne de cafés Starbucks rendait un peu (-3,56%) l'énorme gain engrangé la veille au cours de la plus forte séance de son histoire (+24,50%).
L'actuel PDG Laxman Narasimhan, arrivé en mars 2023 pour remplacer le dirigeant historique de la chaîne de cafés Howard Schultz, va quitter le groupe pour être remplacer dès le mois prochain par Brian Niccol, le patron de la chaîne de restauration rapide mexicaine Chipotle. Après une séance de déprime (-7,50%) mardi, le titre Chipotle se stabilisait (+0,36%).
Dans le secteur technologique, Alphabet, la maison mère de Google, chutait de 3,52% alors que, selon des informations de presse, le Département américain de la Justice considèrerait l'option de démanteler le leader des moteurs de recherche, après qu'un juge de Washington a statué début aout que Google agissait comme un monopole.
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