Wall Street en léger repli en attendant l'inflation américaine
La Bourse de New York a ouvert légèrement en baisse, lundi à l'orée de la publication d'une avalanche d'indicateurs économiques cette semaine...
La Bourse de New York a ouvert légèrement en baisse, lundi à l'orée de la publication d'une avalanche d'indicateurs économiques cette semaine, à commencer par l'inflation américaine.
Vers 14H45 GMT, l'indice Dow Jones cédait 0,17%, le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 0,64% et le S&P 500 reculait de 0,44%.
Vendredi, les indices avaient terminé sur une vive hausse, aidés par une détente des taux obligataires.
Le Dow Jones avait avancé de 1,15% à 34.283,10 points, le Nasdaq avait gagné 2,05% à 13.798,11 points et l'indice S&P 500 était monté de 1,56% à 4.415,24 points.
Lundi, le marché digérait aussi la dégradation de la perspective de la note de la dette des Etats-Unis par l'agence de notation, Moody's, tombée vendredi après la clôture du marché pour le week-end.
Moody's, la dernière des trois grandes agences de notation à maintenir un "triple A" sur le crédit des Etats-Unis, a prévenu que, compte tenu de son déficit budgétaire grandissant, le pays aurait des difficultés "d'accessibilité à l'emprunt", s'il n'y a pas de "réduction de dépenses du gouvernement ou d'augmentation des revenus".
L'agence a aussi dénoncé "la polarisation politique persistante au sein du Congrès", alors que le gouvernement fédéral est de nouveau menacé de fermeture ("shutdown") dès vendredi prochain, sauf accord budgétaire entre républicains et démocrates.
Une kyrielle d'indicateurs économiques va monopoliser l'attention des investisseurs cette semaine, à commencer par l'inflation (indice CPI) mardi espérée à seulement +0,1% pour le mois, grâce à la baisse des prix énergétiques notamment. Sur un an, elle devrait tomber à 3,3%.
Suivront les prix à la production et surtout les ventes au détail mercredi pour le mois d'octobre. Le chiffre de septembre avait surpris par sa vigueur (+0,7%), provoquant même une tension sur les taux obligataires. Mais cette fois-ci, les analystes s'attendent à un recul de ces dépenses des consommateurs (-0,3%).
Dans le même temps, vont paraître les résultats trimestriels des grands groupes de la distribution, comme Walmart (+0,30% à 14H45 GMT), la chaîne de grands magasins Target (-0,01%) et le spécialiste du bricolage Home Depot (-0,85%)
Sur le plan de la coopération internationale, "la rencontre du président Biden en milieu de semaine avec le dirigeant chinois Xi-Jinping sera également suivie de près par les investisseurs du secteur technologique", a indiqué Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management.
A la cote, Boeing s'envolait de 4,66% après une série d'annonces au salon de l'aéronautique de Dubaï.
Le constructeur aéronautique américain a reçu une commande de la compagnie aérienne de Dubaï, Emirates, pour 95 avions et un montant de 52 milliards de dollars.
La compagnie aérienne à bas coût flydubai, qui comme Emirates appartient au riche émirat du Golfe, a également annoncé lundi une commande de 30 Boeing 787-9.
Plus tôt dans la journée, le constructeur américain avait fait état d'une commande de 45 avions 737 MAX par la compagnie aérienne SunExpress, représentant plus de 5 milliards de dollars au prix catalogue.
Autre titre du secteur aéronautique, Spirit AeroSystems, fournisseur de Boeing qui a été récemment secoué en Bourse, gagnait plus de 2%.
Le géant pétrolier ExxonMobil prenait 0,54% après avoir annoncé son projet de devenir dès 2027 un leader de la production de lithium, utilisé pour les batteries des véhicules électriques. Le groupe possède un site riche en lithium dans le sud de l'Arkansas.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s’établissaient à 4,68% contre 4,65% vendredi.
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