Wall Street en hausse, deux indicateurs confirment la résilience de l'économie
La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, séduite par deux indicateurs qui témoignent de la résilience de l'économie américaine, même s'ils éloignent la perspective...
La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, séduite par deux indicateurs qui témoignent de la résilience de l'économie américaine, même s'ils éloignent la perspective d'une baisse de taux marquée mercredi.
Vers 14H05, le Dow Jones grignotait 0,25%, l'indice Nasdaq prenait 0,75% et l'indice élargi S&P 500, 0,47%.
Lundi, le Dow Jones avait enregistré un record en clôture. Dans les premiers échanges mardi, le S&P 500 a approché, lui, de son plus haut historique en séance.
Wall Street a bien accueilli les données macroéconomiques du jour, qui lui ont même donné un élan supplémentaire.
Les ventes de détail ont augmenté de 0,1% en août sur un mois en août, alors que les économistes annonçaient, en moyenne, un repli de 0,2%.
Parmi les secteurs dynamiques, le commerce en ligne, ce qui bénéficiait à Amazon (+2,13%) et Shopify (+1,13%).
L'autre indicateur du jour a montré que la production industrielle avait progressé de 0,8% sur un mois en août, son rythme le plus rapide depuis février, sensiblement au-dessus des 0,2% anticipés.
Le cabinet High Frequency Economics "ne voit pas d'urgence ou de nécessité d'un assouplissement monétaire massif à la lumière des données d'aujourd'hui", a-t-il commenté, dans une note.
"L'économie continue à croître, elle crée des emplois, et l'inflation est toujours supérieure à 2%, donc je ne vois pas de raison pour la Fed (banque centrale américaine) de baisser d'un demi-point" son taux directeur a abondé Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
La Fed se réunit mardi et mercredi pour décider de l'orientation de sa politique monétaire, la place new-yorkaise étant partagée entre les hypothèses d'une baisse d'un quart et d'un demi-point de pourcentage.
Dans la foulée des publications macroéconomiques, les taux obligataires se sont tendus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans s'inscrivait à 3,61%, contre 3,55% la veille en clôture.
"A la veille de la décision, les ventes de détail et la production industrielle n'aident pas du tout les partisans d'une baisse d'un demi-point", a insisté Kit Juckes, de Société Générale.
Mais certains refusent d'abdiquer et les opérateurs attribuaient encore, en moyenne, une probabilité de 65% au scénario d'une coupe d'un demi-point.
Pour Adam Button de ForexLive, ce phénomène pourrait relever d'une stratégie de couverture au cas où la Fed opterait pour un demi-point, davantage que d'un geste de conviction.
Même si la Réserve fédérale choisissait de ne raboter son taux que d'un quart de point, "je ne serais pas surpris qu'on ait une accélération (des indices) demain", prévient Adam Sarhan.
Les investisseurs s'intéressent ainsi davantage, selon Kit Juckes, au taux final auquel la Fed aboutira au terme de son cycle de baisse, plutôt qu'à une décision ponctuelle.
A la cote, ordinairement à la traîne de ses concurrents à Wall Street, Intel faisait des étincelles (+3,11%) après une série d'annonces lundi, après Bourse.
Le groupe de Santa Clara (Californie) a notamment repoussé de deux ans ses projets d'usine en Allemagne et en Pologne. Il va aussi loger ses activités de fabrication de puces pour d'autres sociétés dans une filiale dédiée.
Meta avançait (+1,04%) après avoir dévoilé une nouvelle version d'Instagram pour les adolescents, qui comporte de nombreuses restrictions visant à protéger les jeunes utilisateurs de contenus nocifs ou de contacts non désirés.
Hewlett Packard Enterprise (HPE) était favorisé par un relèvement de recommandation des analystes de Bank of America, qui entrevoient des synergies importantes avec l'équipementier en télécommunications Juniper Networks, en cours de rachat.
Apple restait en retrait (-0,25%), avec un cours désormais inférieur à celui précédant le lancement de sa nouvelle gamme de produits, dont l'iPhone 16, il y a une semaine. Microsoft (+1,76%) menace de lui souffler de nouveau le titre de première capitalisation mondiale.
Le géant des logiciels et de l'informatique à distance capitalisait, pour ce faire, sur l'annonce d'un dividende en hausse et d'un nouveau programme de rachat d'actions à hauteur de 60 milliards de dollars.
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