Wall Street en fragile hausse après trois jours de pertes pour le S&P

La Bourse de New York évoluait très légèrement dans le vert mercredi après trois jours de pertes pour l'indice élargi S&P 500 alors que les investisseurs réévaluent les...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York évoluait très légèrement dans le vert mercredi après trois jours de pertes pour l'indice élargi S&P 500 alors que les investisseurs réévaluent les perspectives de baisses de taux d'intérêt.

L'indice Dow Jones avançait de 0,30%, le Nasdaq, à dominante technologique, était stable (+0,01%) et le S&P 500 progressait de 0,14% vers 14H00 GMT.

Mardi, Wall Street avait fini en ordre dispersé face à la remontée des taux obligataires et des propos prudents du président de la banque centrale américaine (Fed).

Le Dow Jones avait pris 0,17% à 37.798,97 points, l'indice Nasdaq avait cédé 0,12% à 15.865,25 points et le S&P 500 avait lâché 0,21% à 5.051,41 points.

A ce rythme de repli depuis début avril, le S&P et le Nasdaq sont en passe d'accuser leur pire mois depuis septembre 2023.

Les taux obligataires qui étaient montés à 4,66% pour ceux à dix ans, entre les inquiétudes géopolitiques et l'inflation tenace aux Etats-Unis, prenaient une respiration mercredi. 

Le rendement sur les bons du Trésor à dix ans s'inscrivait à 4,61%, tandis que le dollar qui a bondi à un plus haut depuis novembre, rendait un peu de terrain face à la devise européenne à 1,0642 euros (0,22%).

Le président de la Réserve fédérale Jerome Powell (Fed) a douché les espoirs d'une baisse des taux imminente.

Lors d'une table ronde, à Washington, il a indiqué que "les dernières données macroéconomiques" n'avaient "clairement pas renforcé (la) confiance" des membres de l'institution quant au retour de l'inflation vers son objectif de long terme, soit 2% par an.

"Il faudra probablement plus de temps que prévu pour atteindre cette confiance", a encore averti le président de la Fed.

Pour Art Hogan de B. Riley Wealth Management, les investisseurs "réévaluent leurs attentes sur l'évolution des taux d'intérêt en 2024".

Ces attentes en matière de baisse des taux sont passées de six baisses au début de l'année à une seule potentielle, rappelle l'analyste. 

Mais le marché accepte relativement bien ces recalibrages car le dynamisme de l'économie américaine devrait entraîner une croissance des bénéfices des entreprises, a encore souligné M. Hogan.

A la cote, United Airlines voyait ses titres s'envoler de 10,71% après avoir annoncé des résultats meilleurs que prévu même si c'est une perte trimestrielle de 124 millions de dollars.

La compagnie aérienne a notamment subi l'impact du maintien au sol, durant plusieurs semaines, des appareils 737 MAX 9 de Boeing. United estime le coût de ces mesures à 200 millions de dollars sur le trimestre.

Boeing était stable (+0,01%) alors que les processus de sécurité sur ses lignes de production vont être sous le feu des projecteurs au Congrès lors d'une audience en sous-commission pour entendre les plaintes d'un ingénieur de Boeing, lanceur d'alerte dénonçant des manquements.

Les actions des laboratoires Eli Lilly étaient recherchées (+2,79%) après que le fabricant a affirmé que son médicament contre l'obésité Mounjaro agissait contre l'apnée du sommeil, réduisant 63% des symptômes.

Les titres de Resmed qui fabrique des masques et moniteurs respiratoires contre l'apnée du sommeil, étaient sous pression (-4,65%).

Ford lâchait 0,58% alors que le constructeur automobile doit rappeler un demi-million de voitures, affectée par une défaillance du contrôle de charge de la batterie, susceptible de faire perdre le contrôle au conducteur.

L'assureur Travelers était sanctionné (-7,15%) malgré des profits en hausse au premier trimestre, toutefois pas à la hauteur des attentes du marché. C'est la troisième fois au cours des quatre derniers trimestres que Travelers ressort en dessous des prévisions des analystes, selon FactSet.

Nasdaq

34PK4QN