Wall Street conclut en baisse mais signe un fort premier semestre 2024
La Bourse de New York a conclu en baisse vendredi pour clôturer un semestre très dynamique pour les indices, alors que l'inflation américaine...
La Bourse de New York a conclu en baisse vendredi pour clôturer un semestre très dynamique pour les indices, alors que l'inflation américaine a légèrement ralenti, comme attendu.
L'indice Dow Jones a cédé 0,12% à 39.188,86 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique et le S&P 500, qui en séance ont frôlé de nouveaux records, se sont repliés respectivement de 0,71% à 17.732,60 points et de 0,41% à 5.460,48 points.
Alors que Wall Street avait démarré dans le vert saluant l'inflation aux Etats-Unis qui a marqué le pas, les indices ont changé de direction dans le sillage d'une remontée soudaine des rendements obligataires.
Les taux à dix ans ont grimpé à 4,35% contre 4,28%. Pour Karl Haeling, de LBBW, cette soudaine tension du marché obligataire s'expliquerait par l'approche d'une intervention de la Banque du Japon (BoJ) pour soutenir le yen.
"On a parlé sur le marché toute la semaine de l'intention de la BoJ d'attendre la publication de l'indice d'inflation américain PCE pour intervenir quand les échanges sont faibles ce qui coûterait moins d'argent pour soutenir le yen", a expliqué M. Haeling.
"La dernière fois qu'ils sont intervenus, c'était un vendredi après-midi à l'heure de New York", s'est remémoré l'analyste.
Si cette hypothèse est avérée, les rendements sur les bons grimpent car il se peut que le Japon vende des bons du Trésor américains pour financer son intervention.
Une réaction à retardement au débat présidentiel la veille entre Joe Biden et Donald Trump n'est pas à exclure pour expliquer le repli des actions en fin de séance.
Alors que le débat semble avoir tourné à l'avantage du candidat républicain, certains investisseurs craignent que la politique d'un Donald Trump élu "ne soit inflationniste, avec des hausses de taxes à l'importation", a souligné Karl Haeling.
Même en légère baisse vendredi, les actions clôturent néanmoins sur un fabuleux trimestre, voire semestre.
Sur les six premiers mois de l'année, le Nasdaq, boosté par l'engouement autour de l'intelligence artificielle interactive et le secteur des semi-conducteurs, s'est envolé de presque 20%.
L'indice élargi S&P 500 a grimpé de plus de 15% tandis que le Dow Jones a avancé de 4%.
Vendredi, le ministère américain du Commerce a publié l'indice d'inflation PCE, mesure préférée de la Fed pour juger de l'évolution des prix, qui a marqué le pas comme prévu en mai.
Il s'est établi à 2,6% sur un an, après 2,7% en avril.
Sur un mois, les prix sont restés identiques, le taux d'inflation étant de zéro, contre +0,3% le mois précédent.
La variation annuelle du PCE "a décéléré jusqu'à atteindre son rythme le plus lent depuis 2021 et est à la portée de l'objectif de 2% de la Fed", a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.
Pour Peter Cardillo, de Spartan Capital, "cela montre que l'inflation a atteint son pic et avance dans la bonne direction".
Sur le front des valeurs, les semi-conducteurs, secteur favori du Nasdaq avec Nvidia (-0,36%) sont restés positifs.
AMD a gagné 1,72%, Qualcomm 2,07% et Taiwan Semiconductor Manufacturing, qui approche la barre des 1.000 milliards de dollars de valorisation en Bourse, a pris 1,28%.
L'action Nike s'est effondrée de 19,99% connaissant la pire séance de son histoire après des résultats mitigés au quatrième trimestre. A 12,6 milliards de dollars, les ventes trimestrielles ont déçu avec notamment une contreperformance en Chine.
Le distributeur Foot Locker a perdu 2,35%.
L'action DJT du réseau social de Donald Trump, Trump Media and Technology Group s'est enfoncée de 10,84% après un débat télévisé acrimonieux entre le président Joe Biden et le candidat Donald Trump.
La société de semi-conducteurs Infinera s'est envolée à 15,78% à 6,09 dollars après que le finlandais Nokia a annoncé le rachat de l'entreprise dans une opération valorisée à 2,3 milliards de dollars.
Nasdaq
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