Wall Street chute après l'inflation américaine
La Bourse de New York chutait mardi, réagissant négativement à une inflation persistante aux Etats-Unis, qui s'est avérée plus forte...
La Bourse de New York chutait mardi, réagissant négativement à une inflation persistante aux Etats-Unis, qui s'est avérée plus forte que prévu en janvier.
L'indice Dow Jones, après un record la veille, cédait 1,33% vers 15H30 GMT, le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 1,59% et le S&P 500 lâchait 1,36%.
L'inflation en janvier aux Etats-Unis a surpris à la hausse, l'indice des prix à la consommation (CPI) ayant progressé de 0,3%, plus qu'en décembre et plus qu'attendu.
Sur un an, la hausse des prix ralentit certes à 3,1% mais moins qu'espéré. L'inflation sous-jacente, sans l'énergie et l'alimentation, est tenace, restant à 3,9%.
"Ces données qui montrent une réaccélération confortent l'opinion de la Fed selon laquelle les baisses de taux d'intérêt ne sont pas pour tout de suite", a commenté Rubeela Farooqi, économiste en chef pour HFE.
Les taux obligataires se sont fortement tendus à l'annonce de ces chiffres, celui à dix ans grimpant à 4,27% contre 4,17% la veille.
"Nous ne sommes pas du tout surpris de voir les rendements obligataires grimper après ces données" qui sont "une surprise désagréable", a reconnu Ian Shepherdson de Pantheon Macroecononomics.
Selon lui, cela "ne change toutefois pas la donne". L'analyste s'attend à une poursuite de la baisse de l'inflation avec une normalisation des loyers.
Les investisseurs n'estimaient désormais qu'à 33% les chances d'une baisse des taux de la Fed en mai, contre 52% lundi, selon les calculs sur les marchés à terme de CME Group.
Mais comme l'a souligné Chris Low, principal économiste pour FHN, "ce qui compte pour la Fed c'est l'indice PCE et non le CPI". Cette mesure préférée de la banque centrale pour jauger l'inflation sera publiée le 29 février.
Lundi, Wall Street avait terminé en ordre dispersé le Dow Jones atteignant un nouveau record en clôture sur un marché en consolidation, en attendant l'inflation.
Le Dow Jones avait gagné 0,33% à 38.797,38 points, l'indice Nasdaq avait cédé 0,30% à 15.942,54 points et l'indice élargi S&P 500 avait reculé de 0,09% à 5.021,84 points.
A la cote, Coca Cola (+0,36%) a profité d'une augmentation de ses volumes et de ses prix pour afficher une croissance plus soutenue que prévu par le marché au quatrième trimestre 2023.
Le chiffre d'affaires a atteint 10,8 milliards de dollars, en hausse de 7% sur un an, et été supérieur aux attentes. Le bénéfice du géant des boissons gazeuses a néanmoins reculé (-3% par rapport à la même période de 2022), une réduction principalement dûe à des effets de change défavorables.
Le fabricant américain de jouets Hasbro (-5,40%) a vu son chiffre d'affaires dégringoler au quatrième trimestre et prévoit une nouvelle baisse de ses ventes en 2024.
Les ventes se montent à 1,29 milliard de dollars, en chute de 23% sur un an. Comme ses concurrents, Hasbro fait face à un ralentissement marqué de l'industrie du jouet, qui vient de connaître une année difficile. L'action Mattel perdait aussi 2,79%.
Les titres de la plateforme de commerce en ligne Shopify s'écroulaient de presque 9%. Si ses résultats trimestriels ont dépassé les attentes, les projections ont déçu.
Le groupe a rapporté un chiffre d'affaires de 2,14 milliards de dollars au quatrième trimestre contre 2,08 milliards attendus.
Les "Sept Magnifiques", les mégacapitalisations de la technologie, étaient toutes dans le rouge. Nvidia perdait 1,46%. Le fabricant de puces utilisées dans l'intelligence artificielle avait volé la vedette à Amazon la veille en dépassant brièvement le groupe de Jeff Bezos en termes capitalisation boursière.
Meta cédait 1,23%, Tesla 61,58%.
Nasdaq
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