Wall Street à la recherche d'une cinquième séance de hausse d'affilée

La Bourse de New York évolue légèrement dans le vert jeudi, tentant de clore le mois avec une cinquième...

Le parquet du New York Stock Exchange © Michael M. Santiago
Le parquet du New York Stock Exchange © Michael M. Santiago

La Bourse de New York évolue légèrement dans le vert jeudi, tentant de clore le mois avec une cinquième séance consécutive de hausse.

L'indice Dow Jones avançait de 0,23%, le Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 0,40% et le S&P 500 de 0,25% vers 14H10 GMT.

La veille, le Dow Jones avait avancé de 0,11% à 34.890,24 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avait pris 0,54% à 14.019,31 points et le S&P 500, avec un gain de 0,38% à 4.514,87 points, était repassé pour la première fois depuis près d'un mois au-dessus des 4.500 points.

Ces gains successifs ont aidé Wall Street à diminuer ses pertes du mois d'août, historiquement très souvent un mois délicat pour les marchés. Sur le mois, le Dow Jones est en repli de plus de 1% tandis que le Nasdaq et l'indice élargi ont perdu presque 2%.

Jeudi, le département du Commerce a publié l'état des dépenses et revenus des ménages pour juillet qui montre une hausse des dépenses (+0,8%), plus solides qu'attendu. 

L'indice d'inflation PCE basé sur ces dépenses de consommation est ressorti comme attendu à +0,2% sur le mois. Sur un an, la hausse des prix a toutefois accéléré à 3,3% contre 3% en juin, selon ce baromètre préféré par la Réserve fédérale (Fed) pour jauger l'évolution des prix.

En excluant les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, l'inflation dite sous-jacente s'accélère elle aussi, à 4,2% sur un an contre 4,1% en juin, alors que la Fed veut ramener cette mesure à 2%.

Pour Ben Ayers, économiste à Nationwide, la hausse des prix des services notamment "remet en cause l'idée selon laquelle le ralentissement est à l'oeuvre et risque d'inquiéter les responsables de la Fed à l'approche de la réunion du comité monétaire de la banque centrale en septembre".

"Des données moins tendues dans le rapport sur l'emploi pour le mois d'août prévu vendredi et avec l'indice d'inflation CPI dans quelques semaines seront vitales pour dissuader la Fed de relever encore les taux d'intérêt", a prévenu l'économiste.

Michael Pearce d'Oxford Economics s'attend à ce que le dynamisme du consommateur "commence à s'étioler dans les mois qui viennent, associé à une détente du marché du travail". "Nous continuons à penser qu'une légère récession au cours des trimestres à venir est probable", a-t-il ajouté.

L'indice PMI d'activité de la région industrielle de Chicago s'est amélioré en août (48,7 points contre 4,28 le mois d'avant) mais reste en récession.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont diminué de 4.000 à 228.000.

Sur le marché obligataire, les taux à dix ans restaient stables à 4,11%.

Les actions étaient encouragées par quelques bons résultats. 

Salesforce, le géant des logiciels de relations clients, a affiché un bénéfice et chiffre d'affaires plus forts qu'attendu et a relevé ses prévisions de ventes sur l'année à 34,8 milliards de dollars, porté notamment par le développement de l'intelligence artificielle. L'action grimpait de 5,59%.

Le titre Shopify était très recherché (+8,14%), après que le groupe de services dédié au commerce électronique a conclu un accord avec Amazon pour utiliser son réseau de logistique.

L'action de la chaîne d'articles à bas prix Dollar General s'effondrait de plus de 17% après que, comme de nombreux détaillants, le groupe a réduit ses perspectives de ventes et de bénéfices pour l'année, citant à nouveau un consommateur plus prudent et une recrudescence de vols. Son concurrent Dollar Tree perdait 2,85%.

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