Vivendi aura créé 300 emplois dans le Calaisis

Le Calaisis disposera d’un soutien financier en moins aux lendemains des municipales. Vivendi, parrain financier du territoire depuis 2007, a annoncé avoir rempli ses objectifs de création de 300 emplois depuis trois ans grâce à 4,6 millions d’euros investis.

« (A droite) Alain Gérard, sous-préfet de Calais et Dominique Welcome, directeur du développement social chez Vivendi ».
« (A droite) Alain Gérard, sous-préfet de Calais et Dominique Welcome, directeur du développement social chez Vivendi ».
CAPresse 2013

Alain Gérard, sous-préfet de Calais (à droite), et Dominique Welcome, directeur du développement social chez Vivendi.

Un de moins ? C’est ce qui va se produire avec l’arrêt programmé de la mission Vivendi qui finançait le bassin d’emploi à travers sa collaboration avec Finorpa. Depuis 2007, le géant français a été conduit par la Direction générale de l’industrie (devenue la DATAR) à choisir le Calaisis (ainsi que d’autres territoires en métropole) pour contrebalancer son PSE de l’époque. En 2010, une convention était signée avec Finorpa conseil. Objectif : «rechercher et aider à la réalisation de projets de création ou de développement d’activité permettant la création d’emplois pérennes sur la zone d’emploi du Calaisis». Les promoteurs du projet avaient fixé des objectifs ambitieux : 300 emplois en CDI (équivalents temps plein), voire 350. Mais «Vivendi n’avait pas l’obligation de rester», rappelle Dominique Welcome, directeur du développement social chez Vivendi. «Vu la conjoncture très difficile…», s’empresse d’ajouter Christian Vanbelle, représentant la CCI Côte d’Opale dans le dispositif de prêts à taux zéro sans garantie (avec quelques subventions pour les employeurs les plus méritants). Lequel a permis de financer 58 entreprises (dont 17 créations) pour 686 emplois programmés. Sur les 4,6 millions d’euros que pesait le fonds, un reliquat de 124 000 euros sera encore disponible jusqu’en juin 2014. «C’est à ce moment qu’on pourra faire un bilan définitif. Avec un taux de conversion d’emplois de deux sur trois, on arrivera à 300 emplois, voire plus», résume le cadre de Vivendi.

Un second coup de main. Mais les entreprises sont-elles contraintes d’embaucher ? «C’est vrai que tant qu’elles remboursent, on ne peut pas obliger l’entreprise à recruter», concède Dominique Welcome. Pour témoigner du bien-fondé du dispositif, Régis Choquet, créateur de la Compagnie des agenceurs, a créé 17 emplois depuis 2010. «Pour développer mon activité, il me fallait du financement. A la création, j’avais déjà levé des fonds garantis sur l’entreprise et investi moi-même. Il me fallait un second coup de main pour passer la seconde marche», explique-t-il. Spécialisée dans la réparation des canalisations, Technologie réseaux a dû investir lourdement − 700 000 euros − pour encourager des clients qui répugnent à rouvrir des tranchées. Douze personnes auront été recrutées d’ici la fin de l’année. «C’est une convention parmi d’autres dans le Calaisis. Mises bout à bout (Eurotunnel, Alcatel, SNCF développement…), elles auront permis la création d’un millier d’emplois depuis 2009», a rappelé Alain Gérard, sous-préfet de Calais. Chez Vivendi, on ne déplore qu’une liquidation judiciaire et quatre redressements sur l’ensemble des dossiers financés.