Vivaluz, le cadeau d'entreprise qui fait du bien à la planète
Animée par l'envie d'apporter une seconde vie au textile dans l'univers du B to B, Isabelle Dayde a imaginé Vivaluz, incubée à Euramaterials à Tourcoing. Inspirée par la matière, cette ingénieure textile souhaite apporter sa touche personnelle pour rendre l'industrie de la mode moins polluante.
Après avoir travaillé pour de grands noms régionaux – Decathlon, La Redoute, Auchan... – , Isabelle Dayde a eu comme un déclic. «Pendant longtemps j'ai participé à la production très polluante de textiles. Alors j'ai voulu réfléchir à des projets d'écoconception à développer au sein de ces grands groupes, en créant une politique RSE de collecte de vêtements chez Auchan Retail International», se rappelle-t-elle. Suivront des prototypes de coques de téléphone et de plateaux fabriqués à partir de textiles recyclés et une restructuration chez Auchan qui pousse Isabelle Dayde à se lancer pleinement dans son propre projet.
C'est
là que débute l'histoire de Vivaluz : «Il y a plein de choses à
faire dans le recyclage. Aujourd'hui on utilise beaucoup le textile
en fin de vie pour des matériaux isolants, mais pourquoi ne pas en
faire des objets design ?» Isabelle Dayde s'oriente rapidement
vers les cadeaux d'entreprise – avec pour principaux clients, les
revendeurs de cadeaux d'affaires ou les comités d'entreprise –,
signant là l'occasion pour les professionnels d'offrir des cadeaux
empreints de sens et made in France. Elle propose aujourd'hui des
produits en matières souples (du feutre recyclé) et rigides, des
produits finis, mais aussi du sur-mesure et de l'ingénierie.
Une
alternative au bois tendre
«J'imagine
et conçois les produits, et je travaille avec des prestataires
semi-industriels et industriels pour la fabrication du feutre, la
confection et la thermo-confection.» Elle s'appuie également
sur le réseau de collecteurs trieurs (de type Le Relais) pour
récolter la matière et créer des pièces agrémentées de touches
de couleurs qui signent là des pièces uniques. Etuis à lunettes,
housses d'ordinateur, sacs, paniers, sous-verre... Isabelle Dayde
propose une dizaine de références. Elle envisage également de
travailler avec le monde du cinéma ou de l'événementiel, en
proposant des plaques pour les décors, qu'il est possible de
peindre, de coller, de visser...
Des
produits qui ensuite pourront aussi avoir une troisième vie puisque
le feutre peut à nouveau passer à l'effilocheuse. «Sur
les produits rigides, cela peut aussi être recyclable et utilisé, par exemple, dans la plasturgie. Mais la filière n'est pas encore
mature.» Pour l'instant,
Isabelle Dayde se concentre sur la consolidation de sa gamme et
l'arrivée prochaine d'une alternante de l'ENSAIT (Ecole nationale supérieure des arts et des iIndustries textiles).