Vivaluz, le cadeau d'entreprise qui fait du bien à la planète

Animée par l'envie d'apporter une seconde vie au textile dans l'univers du B to B, Isabelle Dayde a imaginé Vivaluz, incubée à Euramaterials à Tourcoing. Inspirée par la matière, cette ingénieure textile souhaite apporter sa touche personnelle pour rendre l'industrie de la mode moins polluante.

Originaire du Sud-Ouest, Isabelle Dayde a créé Vivaluz en 2021.
Originaire du Sud-Ouest, Isabelle Dayde a créé Vivaluz en 2021.

Après avoir travaillé pour de grands noms régionaux – Decathlon, La Redoute, Auchan... – , Isabelle Dayde a eu comme un déclic. «Pendant longtemps j'ai participé à la production très polluante de textiles. Alors j'ai voulu réfléchir à des projets d'écoconception à développer au sein de ces grands groupes, en créant une politique RSE de collecte de vêtements chez Auchan Retail International», se rappelle-t-elle. Suivront des prototypes de coques de téléphone et de plateaux fabriqués à partir de textiles recyclés et une restructuration chez Auchan qui pousse Isabelle Dayde à se lancer pleinement dans son propre projet.

C'est là que débute l'histoire de Vivaluz : «Il y a plein de choses à faire dans le recyclage. Aujourd'hui on utilise beaucoup le textile en fin de vie pour des matériaux isolants, mais pourquoi ne pas en faire des objets design ?» Isabelle Dayde s'oriente rapidement vers les cadeaux d'entreprise – avec pour principaux clients, les revendeurs de cadeaux d'affaires ou les comités d'entreprise –, signant là l'occasion pour les professionnels d'offrir des cadeaux empreints de sens et made in France. Elle propose aujourd'hui des produits en matières souples (du feutre recyclé) et rigides, des produits finis, mais aussi du sur-mesure et de l'ingénierie.

Une alternative au bois tendre

«J'imagine et conçois les produits, et je travaille avec des prestataires semi-industriels et industriels pour la fabrication du feutre, la confection et la thermo-confection.» Elle s'appuie également sur le réseau de collecteurs trieurs (de type Le Relais) pour récolter la matière et créer des pièces agrémentées de touches de couleurs qui signent là des pièces uniques. Etuis à lunettes, housses d'ordinateur, sacs, paniers, sous-verre... Isabelle Dayde propose une dizaine de références. Elle envisage également de travailler avec le monde du cinéma ou de l'événementiel, en proposant des plaques pour les décors, qu'il est possible de peindre, de coller, de visser...

Des produits qui ensuite pourront aussi avoir une troisième vie puisque le feutre peut à nouveau passer à l'effilocheuse. «Sur les produits rigides, cela peut aussi être recyclable et utilisé, par exemple, dans la plasturgie. Mais la filière n'est pas encore mature.» Pour l'instant, Isabelle Dayde se concentre sur la consolidation de sa gamme et l'arrivée prochaine d'une alternante de l'ENSAIT (Ecole nationale supérieure des arts et des iIndustries textiles).