Vitagora soutient les entreprises agroalimentaires du territoire dans leur développement
Initié en 2005, Vitagora a dressé le bilan de 2023. Le pôle de compétitivité dédié aux acteurs de l’agroalimentaire a mis en avant son implication aux côtés des entreprises, de leur installation jusqu’à l’exportation.
Malgré une année 2023 marquée par un contexte inflationniste, une crise énergétique et des difficultés de recrutement, le pôle Vitagora consacré aux entreprises de l’agroalimentaire tire un bilan optimiste de l’année écoulée. « On ne s’en tire pas trop mal grâce à une filière agile et résiliente. Nous avons des chefs d’entreprise qui ont les pieds sur terre. En lien direct avec les consommateurs, ils se sont adaptés », résume Pierre Guez, président du pôle de compétitivité.
Pour affronter une situation économique complexe, ils ont notamment pu compter sur l’écosystème que Vitagora a créé depuis près de 20 ans. « Nous avons un réseau départemental, régional, national et international. Nous échangeons aussi avec d’autres régions pour tisser des liens et reproduire les solutions pertinentes. Nous collaborons par ailleurs avec des universités. Nous avons également des startups qui émergent de notre Lab et prennent leur envol. » C’est le cas de l’entreprise familiale Terres d’Or, fromagerie installée en Saône-et-Loire, qui a profité des compétences réunies au sein de Vitagora, que ce soit dans le domaine de la gestion ou de l’amélioration informatique. « Vitagora aide aussi à la mise en place de la RSE en s’appuyant sur nos ingénieurs. »
Soutenir les entreprises
A l’occasion de l’assemblée générale de Vitagora, le président a rappelé un autre rôle du pôle. « On revient à la notion de territoire, un peu oubliée ces dernières années. Nous sommes là pour les défendre et plus que de parler de réindustrialisation, on peut dire qu’il s’agit de miser sur les produits locaux, le bien manger et la qualité. » En parallèle, Pierre Guez insiste sur le rôle du pôle pour renforcer l’attractivité territoriale de la filière. Ainsi, Vitagora a contribué au choix du groupe espagnol Vicky Foods de s’implanter en Saône-et-Loire, à Chalon-sur-Saône. Son arrivée s’accompagne de la création de près de 200 emplois. « Nous avons été consultants dans le dossier. » Vitagora a aussi guidé l’entreprise Chays, spécialisée dans la trituration de colza, dans la recherche de financement pour sa future implantation dans le Doubs.
Transformer et exporter
Le président insiste sur un autre point essentiel à la filière : l’importance de l’agriculture dans la chaine qui conduit à l’industrie agroalimentaire. « Nous ne sommes humblement que des transformateurs. Nous travaillons à développer les entreprises de l’agroalimentaire pour transformer ces produits et les exporter. » Ainsi, le vin a largement contribué en 2023 a fait grimper le chiffre d’affaires du secteur agroalimentaire en Bourgogne. « En 2024, la baisse du prix des céréales ne permettra pas de renouveler les mêmes performances. Nous avons quand même de beaux exemples comme l’entreprise Lejay Lagoutte qui réalise 70% de ses exports au Japon. » Profitant d’un lien privilégié entre le pays du soleil levant et le directeur de Vitagora, Christophe Breuillet ; le pôle de compétitivité a notamment créé un bureau à Tokyo où un salarié œuvre dans l’intérêt de quatre entreprises régionales pour les implanter dans le pays.