Victoria France poursuit son ascension
Le leader de la vente directe de bijoux fantaisie, Victoria France, a fêté ses 10 ans en janvier au Zénith de Lille, lors de sa journée portes ouvertes annuelle. L'occasion d'évoquer les axes de développement du groupe, fort d'un chiffre d'affaires de 64 millions d'euros mais aussi de la collection 2019.
Pour son 10e anniversaire, Victoria France s’est offert le Zénith de Lille à l’occasion de ses portes ouvertes. Au programme : présentation de la nouvelle collection, remise de prix en interne et stratégie marketing. L’implantation française du groupe fondé en Belgique, forte d’un chiffre d’affaires de 64 millions d’euros fin 2018, espère atteindre 70 millions en 2019 et embaucher 3 000 personnes. «Cette année, notre directrice de collection s’est inspirée des tendances, avec des couleurs pastel, des découpes, des chaînes, des formes géométriques…», explique Nathalie Graevenitz, directrice générale de Victoria France. La stratégie marketing s’enrichit en 2019 de démonstrations spécial «baby shower». Le groupe propose également quelques bijoux enfant et homme. La stratégie de vente de Victoria France se démarque par la vente directe, à travers des réunions organisées par des hôtesses, elles-mêmes chapeautées par des déléguées – ou «marraines» – rémunérées à la commission. Cette année, l’entreprise a décidé d’expérimenter la rémunération des marraines à hauteur de 4% des ventes, pendant quatre mois. Autre nouveauté : le déménagement du département de la logistique à Croix, dans un local de 2 700 m2, bientôt suivi des bureaux du siège – actuellement à Roubaix – sur une surface d’environ 400 m2. «Nous sommes 46 dans ces bureaux en plus du réseau de 7 800 vendeuses en France.» L’entreprise a réalisé la vente de 1,8 million de bijoux en 2018. Sa production, située majoritairement en Asie – une petite proportion est en Europe –, fait l’objet d’un label de qualité et de vérifications régulières, quant aux conditions de travail notamment. «Nous sommes partenaires avec une vingtaine de fournisseurs depuis 25 ans», énonce la directrice générale. Si le mode de transport des marchandises reste l’avion pour pallier les délais courts de livraison, le groupe a décidé d’opter pour une démarche environnementale sur ses emballages : «Nous travaillons maintenant avec du plastique recyclé et recyclable.»
La vente directe, un accès flexible
à l’emploi
Pour Nathalie Graevenitz, la vente à domicile a une vocation sociale. Environ 95% du chiffre d’affaires est réalisé en vente directe, contre 5% sur catalogue. «Nous avons un site internet, mais nous ne vendons pas dessus. Finalement, nous avons 7 800 ’boutiques’.» Très flexibles, ces contrats peuvent notamment apporter un complément de salaire ou faciliter la réinsertion sur le marché du travail. Victoria France est membre de la Fédération de la vente directe (FVD) – le conseil à domicile -, qui propose des certifications professionnelles accessibles en e-learning, allant du niveau Bac (vendeur) au niveau Bac+2 pour les professions intermédiaires. «La formation niveau Bac+3 pour les responsables de secteur n’est pas encore reconnue.» Les vendeuses ont un statut de VDI, «unique en Europe», c’est-à-dire qu’elles sont considérées comme indépendantes aux yeux du fisc, mais que l’entreprise cotise à l’URSSAF, la maladie et la retraite. Par ailleurs, dans l’optique d’améliorer la communication interne, le groupe prévoit la sortie d’une application au premier semestre 2019. Celle-ci doit mettre à disposition le catalogue de la collection, ainsi qu’un fil d’actualité et des challenges à réaliser.
«Finalement, nous avons 7 800 ’boutiques’»
«Victoria Gives a Smile», une initiative sociale
Avec des effectifs à plus de 98% féminins, Victoria France soutient l’association «Victoria Gives a Smile» dans le financement de la recherche et de la prévention du cancer du sein. Chaque année, durant l’Octobre rose, le groupe vend des pièces en édition limitée. «L’année dernière, nous avons vendu 15 000 pièces en 4 heures. Nous avons pu reverser 120 000 € à l’association.»