VF Bioscience : une approche innovante pour prévenir les maladies cardiovasculaires

Après une formation scientifique de chercheur en immunologie et microbiologie, Marc Frémont a travaillé en Belgique pour des études cliniques sur le rôle de la flore intestinale dans la santé. Il choisit en 2012 d’installer son entreprise à Eurasanté et se spécialise dans la recherche sur les probiotiques, ces bactéries vivantes à l’aspect bénéfique sur la composition de la flore intestinale. Autrement dit, une fois ingérées, elles agissent pour une meilleure digestion, une synthèse optimale des vitamines, une régulation du système immunitaire… Et donc, contribuent à la prévention des troubles de santé liés au vieillissement : maladies cardiovasculaires et métaboliques, douleurs articulaires, ostéoporose, etc. Depuis quelques années, des études sont publiées sur ces effets positifs. «On acquiert sa flore intestinale à un an, elle reste longtemps stable mais se dégrade en vieillissant. Les antibiotiques, par exemple, la détériorent, de même qu’un régime trop riche en graisses. Agir sur cette flore peut prévenir les maladies liées à l’âge. L’objectif de VF Bioscience, c’est de développer une gamme de produits à destination des seniors ou des patients à risque», explique le Dr Marc Frémont. Pour développer ces produits, VF Bioscience travaille en étroite collaboration avec les universités. Dernière en date, l’université de Tartu en Estonie. En signant avec l’établissement un accord de licence et de collaboration scientifique, VF Bioscience pourra étudier les effets d’une souche probiotique brevetée qui a la capacité de réduire les niveaux de cholestérol, d’augmenter la protection des lipides sanguins et de limiter l’inflammation. Bref, de prévenir les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité en France, avec le cancer ! «Traiter ces maladies par les probiotiques est totalement innovant» poursuit-il. Le produit, Reg’Activ, est déjà commercialisé en Estonie et le sera bientôt en France et en Belgique. VF Bioscience ne s’arrête pas là : l’entreprise souhaite développer un autre produit et est en discussion avec le Canada et les Etats-Unis pour exploiter d’autres souches. Avec un objectif d’embauches supplémentaires d’ici deux ans et d’ici trois ans, un effectif d’une vingtaine de salariés.