"Vents d’anges" : transmettre la convivialité du Nord partout dans le monde
"Vents d’anges", c’est le nom du tour du monde en bateau que s’apprête à faire la famille Dovergne. Pendant trois ans, ils iront partager de bons vins français en les mariant à des mets locaux, transmettront la convivialité des gens du Nord et feront en sorte de valoriser les femmes du monde. Explications.
“Vents d’Anges”, c’est le projet original monté par les Dovergne (Olivier, Sandrine, Inès et Henri), une famille lilloise qui prendra la mer en octobre prochain pour faire le tour du monde. «Ce voyage a pour but d’aller à la rencontre des femmes du monde et de partager avec elles des moments de convivialité autour d’un accord entre le vin français et les mets locaux», explique Sandrine Dovergne.
Pour elle, diplômée de Sciences-Po Paris et professeur d’histoire-géographie, ce voyage est une suite logique à sa carrière professionnelle. «J’ai adoré le métier d’enseignant, il m’a beaucoup apporté», précise-t-elle. Après 15 années, Sandrine avait cependant besoin d’un premier changement, de voir autre chose. C’est alors qu’elle a eu l’opportunité de reprendre des études, un master culturel à Lille 3, qui lui ouvrira un poste de responsable des partenariats avec les entreprises au Colisée de Roubaix. «Cette deuxième expérience m’a permis d’ajouter à la pédagogie le côté relationnel et l’intelligence collective autour de la programmation du Colisée.»
Et, à l’aube de ses 42 ans, l’aventure “Vents d’anges” : «cela faisait longtemps que nous avions le projet d’un grand voyage, l’envie d’aller à la rencontre des gens», poursuit-elle.
Recherche de sponsors. Pour acheter le bateau et financer une partie du voyage, Olivier Dovergne a revendu son entreprise. La famille a investi dans un catamaran et une cave à vin qui leur permettra d’emporter environ 250 bouteilles. «Nous souhaitons emporter des vins de toutes les régions, tous les cépages, détaille Sandrine Dovergne. Pour cela, nous avons passé des partenariats avec des vignerons. Ils nous donnent neuf bouteilles qui seront bercées en fond de cale.»
La sélection des vins est quasiment terminée, la famille a pu compter entre autres sur l’aide du lycée hôtelier d’Orchies et sur Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde en 1992.
Pour aller au bout de ce projet et réaliser toutes les actions associées (exposition photos, témoignages des femmes du monde, réalisation d’un recueil des accords mets/vins), les Dovergne sont à la recherche de financements. «Nous avons financé une grosse partie de l’expédition. Il nous manque encore environ 40 000 euros par année de voyage», explique-t-elle. Les sponsors recherchés sont sensibles à la cause de la femme dans le monde, des passionnés de vin ou de voile. L’itinéraire comprend 44 escales, il traverse des centaines de pays, avec 15 rencontres avec des femmes à l’autre bout du monde.
A leur retour, les Dovergne feront partager leur expérience, animeront des conférences, présenteront leurs travaux et goûteront avec des experts les quelques bouteilles de vin qui auront parcouru le monde trois années durant. Encore de bons moments de convivialité en perspective.