Venezuela: la principale opposante contre le réferendum sur la région en dispute avec le Guyana

La principale opposante vénézuélienne Maria Corina Machado a appelé mercredi à suspendre le référendum sur l'Essequibo, région riche en pétrole administrée par le Guyana mais...

La principale opposante vénézuélienne Maria Corina Machado à Caracas le 4 aôut 2023 © Federico PARRA
La principale opposante vénézuélienne Maria Corina Machado à Caracas le 4 aôut 2023 © Federico PARRA

La principale opposante vénézuélienne Maria Corina Machado a appelé mercredi à suspendre le référendum sur l'Essequibo, région riche en pétrole administrée par le Guyana mais que le Venezuela revendique. 

"Le référendum sur l'Essequibo doit être suspendu", affirme dans un communiqué sur les réseaux sociaux Mme Machado, qui a remporté la primaire de l'opposition en vue de la présidentielle 2024. 

L'opposante estime que le scrutin est une "distraction" dans le contexte de crise politique, économique et sociale du pays mais aussi que c'est une "erreur qui ne défend pas notre territoire et peut nous porter préjudice devant la Cour internationale de Justice (CIJ)".

Le Venezuela organise le 3 décembre un referendum sur l'Essquibo dans lequel les autorités demandent notamment aux Vénézuéliens s'ils sont d'accord pour ne pas reconnaître la compétence de la CIJ, plus haute instance judiciaire de l'ONU, et pour intégrer le territoire au Venezuela avec "octroi de la citoyenneté vénézuélienne" à ses habitants.

L'Essequibo est un territoire de 160.000 km2 sous administration du Guyana (125.000 habitants des 800.000 Guyaniens en 2012) où l'on parle anglais. Il recèle des gisements pétroliers, minéraux et de riches bassins hydrographiques.

La tension entre les deux pays est montée en août quand le Guyana a lancé des appels d'offres pour des blocs pétroliers dans la zone. Les deux pays ont depuis multiplié les déclarations musclées.

La revendication vénézuélienne est d'autant plus brûlante qu'une importante découverte de pétrole a eu lieu en octobre dans la région, ajoutant aux réserves du Guyana au moins dix milliards de barils, ce qui les rend supérieures à celles du Koweït ou des Emirats arabes unis.

Georgetown estime que la frontière entre les deux pays a été fixée en 1899 par une cour d'arbitrage alors que le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle, comme c'était le cas en 1777.

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