Développement durable

Vélo 80 à Abbeville labellisé Répar’acteurs

Le logo est fièrement collé sur la vitrine du magasin Vélo 80 d’Abbeville. Le label Repar’acteurs est attribué par la Chambre de métiers et de l’artisanat des Hauts de France, avec le soutien de l’Ademe. 

La charte des Répar’acteurs est affichée dans la boutique.
La charte des Répar’acteurs est affichée dans la boutique.

Réparer participe à la réduction des déchets en prolongeant la vie des objets pour en finir avec le tout jetable, développer l’économie circulaire et réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à la production et au transport. Pour appuyer cette démarche, la chambre des métiers et de l’artisanat des Hauts de France, avec le soutien de l’Ademe, a déployé un label, Repar’acteurs permettant aux artisans de la réparation de promouvoir l’acte de réparer et de se positionner en tant qu’acteur de la réduction des déchets.

Le logo de Mike Duquenoy est en bonne place en vitrine.

Minimiser l’impact de leurs activités

Les Répar’acteurs s’engagent à mettre en œuvre les moyens nécessaires à une bonne gestion environnementale en minimisant l’impact de leurs activités. Parmi eux, accompagné par l’antenne de la ville, figure donc Vélo 80 à Abbeville. « Déjà à 13-14 ans, je reparais les deux roues des copains, se rappelle Mike Duquenoy, le propriétaire et gérant de Vélo 80. Les grosses pannes sur un vélo concernent surtout les dérailleurs, les patins à changer, les crevaisons, une roue voilée… Nous stockons beaucoup de pièces. On peut même intervenir sur des vélos ayant 70-80 ans. Nous en avons un qui a une centaine d’années. Il est exposé dans le magasin. Nous vendons aussi des deux roues d’occasion que nous avons révisés. »

Le label lui apporte un coup de pub, toutefois Mike Duquenoy s’avoue débordé depuis la fin du premier confinement avec des ventes qui ont explosé et les réparations également avec le coup de 50 euros de l’État. « L’an dernier, en trois mois, j’avais rattrapé les pertes du premier confinement, se rappelle t-il. C’était la folie. Ca continue mais moins fort. J’ai un salarié. J’ai du reprendre un jeune en alternance. »

Le boom des vélos à assistance électrique

Le magasin de 400 m² expose environ 70 petites reines pour toutes les clientèles, dont une vingtaine à assistance électrique. Malgré des tarifs compris entre 2 000 et 3 000 euros, ces vélos sont privilégiés par les amateurs qui aiment notamment à circuler le long de la Véloroute Vallée de la Somme : « Le conseil départemental accorde une aide de 400 euros, ce n’est pas négligeable, commente Mike Duquenoy. Ces vélos représentent 50% de nos ventes. Ce sont beaucoup de retraités qui poussent notre porte. Tous nos vélos sont recontrôlés avant la vente. Il faut bien serrer le guidon, les pédales, les roues… Nous y passons à chaque fois 45 minutes. »

Les vélos à assistance électrique : 50% des ventes.


Il y aussi toute la gamme de VTT, vélos de route et cyclocross destinés à la compétition. Vélo 80 sponsorise plusieurs clubs. L’enseigne collabore aussi avec des collèges, hôpitaux, instituts médicaux éducatifs… Le rayon accessoires : paniers, casques, rétroviseurs, sacoches… est plus visité aussi. Seul bémol et pas des moindres, il est difficile de s’approvisionner en vélos traditionnels et en beaux vélos « véritable niche » : « Les gens préfèrent en acheter de bons et ne pas être embêtés. Rien qu’en juin, nous avons refusé 40 ventes », remarque t-il. 

Pour certaines marques, les délais d’attente sont de plus de un an… Heureusement, Mike Duquenoy peut compte sur la patience et la confiance de sa clientèle qui devrait pouvoir se tourner vers la location dans les prochains mois. Cette dernière activité devrait en effet être développée.