Vandamme ferme ses portes

Aux portes de Calais, en face de la Scène nationale Le Channel, une friche industrielle trônait depuis des décennies. Son rachat et sa fermeture marquent une étape dans le développement d’un industriel des métaux flamand. .

Le site du ferrailleur Vandamme en entrée de ville de Calais.
Le site du ferrailleur Vandamme en entrée de ville de Calais.
CAPresse 2012

Le site du ferrailleur Vandamme en entrée de ville de Calais.

L’entreprise Vandamme, spécialiste de la récupération des métaux, avait été vendue au groupe Galloo l’an dernier. Etudiée depuis 2008, l’affaire intéressait beaucoup le groupe de la famille belge Vandepute. Avec 32 établissements de récupération et de traitement de métaux dans le nord de la France, Galloo est un acteur important (850 salariés en France) qui cherchait à croître, notamment à Paris. Dans la corbeille de la reprise de Vandamme se trouvaient sept sites en Ile-de-France et quelques autres sur la Côte d’Opale. Déjà présent à Boulogne-sur-Mer et à Bourbourg, Galloo faisait aussi partie du tour de table de Vandamme qui comptait un site à Condette et Dunkerque, en plus de Calais.«Nous avions participé à la recapitalisation en 2010. Nous avons besoin de sites en grand nombre pour collecter les matières. C’est le transport qui pose problème dans notre métier», explique Olivier François, directeur de développement du groupe.

 Une dépollution aisée. Le site calaisien de Galloo fermera : sa situation sur un espace foncier en entrée de ville oblige à fermer une activité bruyante, avec l’entrée et la sortie de 1 500 tonnes de métaux par an, occasionnant un trafic de camions conséquent. Le site devrait définitivement fermer avant l’été prochain. Mais qu’en sera-t-il des 12 personnes qui y travaillent encore ? «Cinq ont une présence permanente sur le site, les autres sont des chauffeurs. Nous avons prévu de recentrer l’activité à Bourbourg où nous disposons de bâtiments à l’extérieur du bourg», rassure le cadre de Galloo. La municipalité est intéressée à racheter le site. “Notre inquiétude, c’était les salariés, soupire Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais. Même si le terrain, qui longe une quatre-voies qui tourne autour du centre-ville, n’est pas qualitatif, il y a un travail sur le visuel d’entrée de ville à avoir. On parlera avec le propriétaire.» D’ici là, le départ de Galloo s’accompagnera d’un état des lieux et d’une dépollution du site. Heureusement couvert, le site a fait l’objet d’analyses qui n’inquiètent pas l’exploitant : «le site n’est pas lourdement pollué», affirme Olivier François. Sa future destination n’est pas encore tranchée.

 

 

 

CAPresse 2012

Olivier François, directeur du développement du groupe Galloo.

 

Galloo en chiffres

 

Almetal France : filiale française qui regroupe les sites

Chiffre d’affaires : 3,4 millions d’euros en 2010

Métiers : collecte et traitement des métaux

Salariés : 850 en France

Réseaux : 32 filiales en France et 10 en Belgique