Valenciennes : une usine-école des mobilités pour former les salariés de demain

Dans les filières automobile et ferroviaire en constante évolution sur notre territoire, les acteurs régionaux font face à de nouveaux enjeux technologiques. Les postes ainsi que les besoins en main-d’œuvre évoluent. L’usine-école des mobilités doit répondre à cet enjeu en formant les salariés de l’industrie 4.0 de demain.

L’usine-école des mobilités se veut une école à la pointe de la technologie qui forme les salariés 4.0 de demain. (Photo libre de droits)
L’usine-école des mobilités se veut une école à la pointe de la technologie qui forme les salariés 4.0 de demain. (Photo libre de droits)

C’est à Valenciennes, au cœur des Hauts-de-France, première région automobile et ferroviaire du pays, que l’usine-école des mobilités va voir le jour d’ici 2023. Dans ce territoire où l’automobile génère 56 000 emplois et le ferroviaire 10 000, cette école, tournée vers l’industrie 4.0, a pour objectif d’accompagner les salariés et les futurs embauchés vers une montée en compétences sur les technologies de pointe. Un projet imaginé par Transalley, le technopôle des mobilités innovantes et durables, et l’Association régionale de l’industrie automobile (Aria).

Environnement semi-industriel

«L’automobile traverse de grandes transformations : robotisation, automatisation, cybersécurité, informatique industrielle, et j’en passe... Tous les postes sont concernés. Alors, avec notre école, on souhaite proposer un outil qui va permettre de monter en compétences. Au travers d’un environnement semi-industriel, il sera possible de faire du théorique et, dans la demi-heure qui suit, des applications sur le terrain», témoigne Christophe Duvey, chef de projet sur la partie école au sein de l’Aria Hauts-de-France. Cette usine-école des mobilités sera ainsi équipée d’une véritable chaîne de production.

Cet outil permettra aux personnes venues développer leurs savoir-faire de suivre le process industriel jusqu’au produit fini. «Aujourd’hui, il faut bien comprendre que le robot, la machine viennent en aide à l’homme et ne le remplacent en aucun cas. C’est pour cela que les hommes doivent continuer de se former et qu’une école comme la nôtre doit les accompagner», complète Christophe Duvey.

Ouverte à tous

La future usine-école est soutenue financièrement par l’Etat, la Région, Valenciennes Métropole et des structures privées, pour un investissement total de 3,5 millions d’euros. Mais les dépenses de l’école ne s’arrêteront pas là puisqu’elle devra régulièrement investir pour rester à la pointe de la technologie. La formation, quant à elle, sera multiple et ouverte aux entreprises, aux organismes de formation, aux intérimaires, aux demandeurs d’emploi et bien sûr aux apprentis. «Le but, c’est vraiment cela : concentrer plusieurs publics afin de se former ensemble», explique Christophe Duvey.

Ainsi, différents modules de travail seront proposés, de l’initiation jusqu’au mode expert, avec des journées découvertes, des intégrations avant une prise de poste ainsi que des stages. «Nous sommes la pièce du puzzle qui manquait  dans le parcours Transalley. Ils ont l’incubateur, des pépinières d’entreprises, des laboratoires R&D et des entreprises. Il ne manquait plus que l’école pour être au complet», note Christophe Duvey. Cette école du futur devrait plaire aux 1 500 apprentis de l’industrie régionale. «C’est un projet ambitieux, mais c’est un projet qui avance», conclut Christophe Duvey.