USA: la confiance du président de la Fed dans un ralentissement de l'inflation "plus aussi élevée"

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell a estimé mardi que la persistance d'une inflation toujours élevée avait réduit son niveau de confiance quant au fait qu'elle puisse se rapprocher...

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, à Washington, le 10 mai 2024 © Andrew Caballero-Reynolds
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, à Washington, le 10 mai 2024 © Andrew Caballero-Reynolds

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell a estimé mardi que la persistance d'une inflation toujours élevée avait réduit son niveau de confiance quant au fait qu'elle puisse se rapprocher de l'objectif de 2% fixé par l'institution.

"Le premier trimestre aux Etats-Unis a été marqué par l'absence de progrès concernant l'inflation", a regretté le responsable américain à l'occasion d'un événement aux Pays-Bas, retransmis en ligne.

"Nous ne nous attendions pas à ce que ce soit facile mais les chiffres ont été plus élevés que tout ce que n'importe qui anticipait, je pense", a-t-il poursuivi. "Ce que cela nous apprend est que nous devons nous montrer plus patients et laisser la politique restrictive faire son effet".

La banque centrale américaine maintient depuis six mois ses taux à leur niveau le plus élevé depuis le début du siècle, compris entre 5,25% et 5,50%, afin de ramener l'inflation à son objectif de long terme de 2%.

Si la hausse des taux menée sur les dix-huit mois précédents a permis de faire baisser rapidement l'inflation, les prix à la consommation sont légèrement repartis à la hausse depuis le début de l'année, retardant la baisse des taux attendue par les marchés.

Si M. Powell assure s'attendre toujours à un ralentissement de l'inflation, "ma confiance en la matière n'est plus aussi élevée qu'elle l'était, compte tenu des données de ces trois premiers mois".

Le président de la Fed estime cependant que la reprise de l'inflation ne justifie pas de monter de nouveau les taux, qui sont déjà à des niveaux "restrictifs".

"Je ne pense pas qu'il soit probable, en tenant comptes des données dont nous disposons, que le prochain mouvement soit à la hausse. Il est plus probable que nous soyons à un niveau où nous maintenons les taux où ils sont", a-t-il détaillé.

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