Uniject se construit par ses innovations et projets
Le 20 novembre, Uniject a ouvert ses portes à des collégiens en présence de François Flahaut, sous-préfet chargé de la cohésion sociale et de la jeunesse à la préfecture du Pas-de-Calais. L’occasion pour eux de découvrir cette entreprise spécialisée dans la fabrication d'éléments de carrosserie isothermes, entre autres.
Devant l’entrée, une dizaine d’élèves patientent ce 20 novembre. Dans quelques instants, ils vont découvrir les locaux de l’entreprise Uniject, à Bapaume. La plupart de ces collégiens ne sont jamais entrés dans une usine et ne connaissent rien au monde l’industrie. «C’est justement pour cela qu’en cette semaine dédiée à l’industrie, j’ai accepté d’ouvrir les portes de mon entreprise. Ça me prend du temps, mais si l’un ou l’autre d’entre eux se passionne pour notre secteur, c’est déjà ça de gagné. L’industrie recrute», introduit Guillaume Dubois, dirigeant, depuis trois ans, de cette société spécialisée dans la fabrication d'éléments de carrosserie isothermes, entre autres.
Produits sensibles
Sur le site de 3 500 m2, la trentaine de collaborateurs fabrique également des rideaux arrière à commande vocale pour les véhicules frigorifiques, les portes des caisses qui transportent des vaccins ou poches de sang, des caissons de protection de caméras. S’y ajoutent des carters et des postes de commande pour les échelles de pompiers, des rampes d’accès pour les personnes à mobilité réduite, des murs de séparation de piscine, des portes latérales coulissantes… «Et en janvier 2025, nous allons commercialiser des barrières anti-inondations», déclare Guillaume Dubois.
L’entreprise, qui possède un bureau d’études, innove régulièrement. Elle élargit sa gamme en fonction des grands projets nationaux et internationaux. «Par exemple, nous avons fabriqué 250 rampes d’accès pour équiper les bus Keolis durant les Jeux olympiques. Les caissons de protection de caméras concernent un projet avec le CNRS et le CEA. Nous en avons livré vingt l’année dernière et nous devons encore en livrer soixante d’ici trois ans », liste l’entrepreneur. Cette diversification d’activité a été un moyen de remonter la pente depuis la crise sanitaire. «Cela fait deux ans que l’entreprise est à nouveau rentable. En 2023, notre chiffre d’affaires s’élevait à 3,5 millions d’euros», précise Guillaume Dubois.
Des projets jusqu’en 2030
50% de l’activité d’Uniject concerne du montage mécanique. «L’Industrie a été fort décriée, mais ce que nous remarquons, lorsque nous visitons des entreprises comme Uniject, c’est que les locaux sont propres, que les outils sont modernes et que chaque société possède un vrai savoir-faire», fait remarquer aux élèves François Flahaut, sous-préfet chargé de la cohésion sociale et de la jeunesse à la préfecture du Pas-de-Calais. Dernière acquisition en date : une machine permettant d’usiner. «Elle est mieux que l’ancienne, car elle a une capacité plus grande et elle est 33% plus rapide», explique Guillaume Dubois. Un outil essentiel pour sortir, chaque année, une soixantaine de portes et de rideaux pour véhicules frigorifiques.
Et Uniject va encore se transformer. Le dirigeant a des projets à l’horizon 2030. «L’année prochaine, j’aimerais investir dans un cobot qui va réaliser le ponçage et le bavurage. Ainsi, nous allons gommer les tâches répétitives, qui entraînent des troubles musculo-squelletiques chez nos collaborateurs, pour les faire monter en compétences», réagit l’entrepreneur.
Autres projets : adapter certains postes de travail, investir dans de systèmes d’aspiration anti-explosif et acheter une machine de découpe pour la mousse. «Enfin, nous avons la volonté de nous connecter au réseau de chaleur de Bapaume, afin de faire baisser notre facture d’énergie», conclut Guillaume Dubois. À la fin de la visite, trois élèves ont demandé à réaliser leur stage d’observation au sein de l’entreprise. Mission accomplie pour Guillaume Dubois.