Une usine made in France pour le monde entier
En présence de François Hollande, président de la République, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, Michel Dagbert, président du conseil départemental du Pas-de-Calais, Philippe Rapeneau, président de la communauté urbaine d’Arras, et de Christian Béchon, président-directeur général de LFB (Laboratoire français du fractionnement et des biologies), la première pierre de la nouvelle “Usine 2020” du LFB a été posée le 7 juin sur le site du chantier situé dans la zone Actiparc (communes de Bailleul-Sire-Berthoult, Athies et Saint-Laurent-Blangy) de la Communauté urbaine d’Arras.
Un projet industriel majeur en France dans le secteur pharmaceutique. Cette unité industrielle de nouvelle génération va permettre au LFB de tripler sa capacité de production de médicaments dérivés du plasma à compter de 2020. La mise en exploitation de l’usine, d’une surface totale de 36 000 m2, est prévue fin 2020, d’où son nom “Usine 2020“.
Implantée sur un terrain de 16 ha, “Usine 2020” comprend notamment des unités de production d’immunoglobulines, de fibrinogène et d’albumine, médicaments dont la demande mondiale augmente constamment. D’ici dix ans, “Usine 2020” permettra au LFB de tripler sa capacité globale de production de médicaments dérivés du plasma, d’optimiser les coûts de production afin de renforcer la compétitivité de l’entreprise dans un domaine très technologique et de répondre aux plus hauts standards mondiaux afin de produire pour le monde entier. Cette usine a été citée par Emmanuel Macron lors des débats parlementaires concernant la loi “croissance et activité” comme un très bon exemple de projet porteur de croissance. En effet, l’article 48 de cette loi introduit les organismes et entreprises publics aux côtés de l’État et de ses établissements dont les actionnaires peuvent détenir la majorité du capital du LFB. Ce projet représente un investissement de l’ordre de 300 M€, financé par une augmentation de capital de 230 M€ de LFB SA, souscrite à 100% par l’État, aujourd’hui unique actionnaire. L’usine emploiera 500 personnes d’ici cinq ans.
“Produire en France pour le monde entier“. “Le LFB, entreprise publique exerçant son activité dans un domaine très concurrentiel, a besoin de cette nouvelle usine pour réussir son internationalisation, explique Christian Béchon. Avec ce site industriel de très grande capacité, équipé de technologies de pointe, nous allons fabriquer des médicaments biologiques essentiels pour répondre à une demande croissante des professionnels de santé du monde entier. Produire en France pour le monde entier, telle est notre stratégie : Usine 2020 en est une pièce maîtresse et nous sommes heureux de contribuer au développement économique de la région Hauts-de-France, ainsi que de montrer qu’une entreprise publique française innovante peut investir, réussir, et créer des emplois industriels en France.“
Aujourd’hui, le groupe LFB, champion français dans le domaine des médicaments issus du vivant, exploite quatre usines en France, dont deux dédiées aux médicaments dérivés du plasma humain et situées aux Ulis et à Lille. En France, le LFB emploie 1 670 personnes, 272 personnes ayant été recrutées depuis 2011, et a réalisé ces cinq dernières années plus de 100 M€ d’investissements dans ses capacités industrielles.
Avec ses cinq sites de bioproduction, dont quatre en France, le LFB est un acteur économique et industriel de santé industriel de premier plan sur le territoire national avec une grande partie de ses capacités de production, son siège social et une large partie de ses activités de recherche et de développement. Par ailleurs, le groupe exploite un site de bioproduction aux États-Unis (Massachusetts) via sa filiale LFB USA. Ce site est dédié aux phases amont de la fabrication de protéines recombinantes.
Le choix d’Arras. Après avoir évalué au cours des deux dernières années sept sites d’implantation possibles pour cette usine, le LFB a choisi d’implanter “Usine 2020” dans la zone Actiparc de la Communauté urbaine d’Arras en regard de son adéquation avec les besoins actuels et futurs de l’entreprise et d’un plan local d’urbanisme adapté à l’activité industrielle. La proximité de l’actuel site de Lille du LFB a également pesé dans la décision de choisir notre région. Le site retenu comprend 16 hectares avec une occupation initiale de 9 ha et une réserve foncière de 6 ha pour de futurs développements de capacité et de nouveaux ateliers au-delà de 2020. Les bâtiments comprendront notamment un atelier de production des immunoglobulines, un atelier de production de fibrinogène et un atelier de répartition pharmaceutique avec plusieurs lignes pour les produits liquides et lyophilisés.
Encadré :
Le groupe LFB
Le LFB (Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies) est un groupe biopharmaceutique qui développe, fabrique et commercialise des médicaments issus du vivant dans la prise en charge de pathologies graves et souvent rares dans des domaines thérapeutiques majeurs : l’hémostase, l’immunologie et les soins intensifs. Numéro 1 en France, le LFB est également une des premières entreprises européennes dans le développement et la production de protéines et de traitements innovants issus des biotechnologies. Avec un effort de recherche soutenu, le groupe met en œuvre une stratégie de croissance axée sur le développement de ses activités à l’international et commercialise ses produits dans 40 pays dans le monde. Employant plus de 2 100 personnes, son chiffre d’affaires 2015 est de 502,4 M€ (dont 28% à l’international). Il est le 6e acteur mondial des médicaments dérivés du plasma et 76,1 M€ ont été investis en recherche et développement.