Une trottinette extra légère made in Valenciennes

Depuis plusieurs années, les adultes se réapproprient la trottinette pour leurs trajets en ville. Celle du futur s’appelle Simone, et elle est valenciennoise. Une fois pliée, cette nouvelle trottinette est aussi épaisse qu’une ramette de papier. «Comme le parapluie rétractable que tout le monde laisse dans son sac quand il fait beau, nous voulons que Simone soit transportable partout», expliquent Steven Pingon et Rémy Montagne, les fondateurs de la start-up éponyme. Ces deux ingénieurs de l’automobile se sont rencontrés il y a cinq ans à l’usine Renault de Douai. Tous deux partageaient alors la même problématique du dernier kilomètre à parcourir rapidement entre l’arrêt de transport en commun et le lieu de travail. «Le vélo était trop lourd et encombrant dans le bus ou dans le tram. Le skateboard, c’était très peu pour moi, et la trottinette, ça prenait toujours trop de place», se souvient Steven Pingon.

Déjà en précommande

Simone est incubée à Transalley. Pour le moment, elle n’est qu’au stade de prototype. Mais elle est déjà en précommande sur son site internet, au prix de 299 €. La livraison est prévue pour octobre prochain. «La Région nous a octroyé 15 000 € pour le prototypage, remercie le duo. Les essais ont été faits au centre Valutec, donc c’est un produit 100% valenciennois.» La production en série n’aura pourtant pas lieu en France. «L’Aria (Association régionale de l’industrie automobile, ndlr) nous a mis en relation avec des industriels français, mais ça n’a pas abouti, regrette Rémy Montagne. Un investisseur suisse s’intéresse à notre projet et nous propose de produire en Asie. Cependant, rien n’est définitif et nous n’excluons pas d’autres partenariats.» Pour rencontrer ses potentiels partenaires, Simone participera au concours Lépine du 27 avril au 8 mai. Elle sera aussi représentée au salon Vivatech du 16 au 18 mai.

Déjà de nouveaux projets

Steven Pingon et Rémy Montagne ont déjà annoncé l’élargissement de la gamme de Simone dès 2020. À commencer par la commercialisation de la trottinette électrique E-Simone, toujours pliable et tout aussi compacte. Elle pèsera tout de même un 1,5 kg de plus à cause du moteur et de la batterie. Par la suite arriveront les Grandes Simone, qui seront mises à disposition en libre-service. «Elles seront pliées et disposées dans des racks pour éviter le free-floating qu’on voit en ce moment à Paris, expliquent les fondateurs. Ce seront des ‘grandes’ car elles devront être plus robustes pour résister aux dégradations des utilisateurs moins soigneux.»