Une stratégie qui repose sur l’intégration de savoirs
Implantée à Tincques, Elanplast SC a axé sa stratégie de développement sur la diversification de ses savoir-faire. Un choix qui s’est avéré payant jusqu’à présent.
Laurent Thueux et Arnaud Pommier adoptent une culture entrepreneuriale basée sur l’acquisition de savoir-faire.
Collègues puis associés, Arnaud Pommier et Laurent Thueux ont repris Elanplast SC en 2007. Cette entreprise artisanale fabrique des pièces mécaniques en matière plastique en petites et moyennes séries, destinées à la maintenance ou à la réalisation d’outils de production. Sous l’impulsion du duo, Elanplast SC a changé de dimension et a acquis une dimension industrielle. Les effectifs sont ainsi passés de deux à sept personnes. L’entreprise était implantée dans un premier temps à Pernes-en-Artois mais le manque de place s’est rapidement fait ressentir. «Nous occupions un bâtiment de moins de 300 m² et le manque d’espace nous limitait clairement dans nos investissements. En effet, on ne pouvait plus rentrer de nouvelles machines. Nous avons cherché en vain un local d’environ 500 m² avec ateliers et bureaux, et nous avons décidé de construire notre propre bâtiment», explique Arnaud Pommier. Après avoir prospecté sur l’Arrageois, Les deux dirigeants se sont tournés vers le parc Ecopolis de Tincques, engageant les discussions avec la communauté de communes de l’Atrébatie. Les travaux réalisés, le déménagement s’est effectué en fin d’année 2012, entre Noël et Nouvel An, comme le souligne Arnaud Pommier : «L’objectif était de redémarrer en début d’année 2013 afin de ne pas perturber nos clients.»
Investir sans cesse. Cet outil flambant neuf a fait date dans la jeune histoire d’Elanplast SC et il a surtout ouvert d’autres perspectives. Ainsi, il s’inscrit pleinement dans la logique de développement prônée par Laurent Thueux et Arnaud Pommier qui consiste à intégrer des savoirs. «A l’écoute des donneurs d’ordre, nous souhaitons répondre à la demande. On dispose de l’espace nécessaire pour intégrer des savoirs complémentaires et supplémentaires, tels que l’usinage surfacique ou en grande capacité. On rentre ainsi des techniques innovantes et on peut aussi doubler certains postes. L’an dernier, nous avons investi 120 000 €, ce qui, pour une structure de notre taille, n’est pas neutre», précise Arnaud Pommier. Cet effort a permis notamment d’étendre la gamme de produits qu’Elanplast SC transforme (cela va du polyéthylène au PEEK).
Très présente au nord de Paris, la société artésienne s’appuie sur un bureau d’études efficace et elle se distingue notamment en matière de conseil, permettant de se démarquer de la concurrence. «Il nous arrive de concevoir de petits outillages. De même, nous sommes sollicités afin d’améliorer des machines existantes. On travaille en étroite collaboration avec les services de maintenance. Autre cas de figure, une pièce non référencée peut casser sur un outil. Dans ces conditions, on peut recréer la pièce et définir une référence. En nous adaptant aux besoins, nous parvenons à fidéliser les clients.»
L’année 2014 s’inscrira dans la lignée des exercices précédents et, malgré la crise, deux recrues sont venues renforcer les effectifs ces dernières semaines. Arnaud Pommier et Laurent Thueux sont persuadés que développements commerciaux et techniques vont de pair.