Une serre numérique surune ancienne friche industrielle
Une présentation originale et exceptionnelle a eu lieu à Paris, Bourse du commerce, afin de créer l’événement autour du chantier majeur des Rives-Créatives-de-l’Escaut dont la serre numérique est la clé de voûte par excellence ! Valérie Létard, présidente de Valenciennes Métropole, Francis Aldebert, président de la CCI Grand-Hainaut, et le Groupe Supinfocom ont balayé les tenants et aboutissants de ce projet.
L’union fait la force ! Un adage qui fonctionne bien dans le Valenciennois.
Francis Aldebert l’a rappelé lors de son intervention à Paris : “Le Valenciennois a vécu du charbon et de l’acier pendant un siècle. Il a rebondi il y a 20 ans sur le ferroviaire et l’automobile ; Aujourd’hui c’est avec le numérique qu’il faut enchaîner.” Une serre numérique va donc voir le jour au printemps 2014 sur l’ancienne friche Vallourec de 26 hectares à Anzin, près de Valenciennes. La construction de cette serre de 17 000 m² doit débuter en juin prochain pour une ouverture en mars 2014 et un coût total de 38 millions d’euros (projet financé à 50% par la CCI Grand-Hainaut et soutenu par Valenciennes Métropole qui aménage le site, la ville de Valenciennes, l’Etat, la Région, le Conseil général et l’Europe). Ce pôle dédié à la création numérique accueillera trois écoles spécialisées du groupe Supinfocom, des entreprises et un centre de recherche dédié au serious game (jeux vidéo pédagogiques) pour favoriser sur un même lieu “la fertilisation croisée”.
La serre numérique s’inscrit dans un projet plus global appelé les Rives-Créatives-de-l’Escaut, nouvelle zone d’activité bâtie en zone franche. “Nous avons le projet de développer 2 000 emplois sur sept ans dans le domaine de la création numérique (jeu vidéo, animation, serious game et design)”, a indiqué Francis Aldebert. Aujourd’hui, l’ambition des acteurs institutionnels du Grand- Hainaut est de faire de Valenciennes, dans la création numérique, ce qu’Angoulême est dans l’animation. Il faut que ces étudiants issus des meilleures écoles au monde dans leur domaine respectif restent dans l’agglomération, soient recrutés par des entreprises locales et créent à leur tour des start-up.
Ce site a “la volonté de se tourner vers l’économie du troisième millénaire”, a affirmé Valérie Létard, sénatrice du Nord et présidente de Valenciennes Métropole, qui prévoit le développement d’un “tissu économique à forte valeur ajoutée”.
Logements et port de plaisance. Au nord des Rives-Créatives- de-l’Escaut, deux autres projets vont durablement modifier le visage de la zone située entre Valenciennes et Anzin. Les anciens centres d’exploitation de l’île Folien seront rasés pour accueillir un nouveau quartier sur cinq hectares appartenant à Voies navigables de France (VNF) et Electricité de France (EDF). Les futurs logements, qui seront construits le long des berges, devraient être chauffés par géothermie. La phase d’étude de ce projet privé, à laquelle la ville de Valenciennes est associée, se prolongera jusqu’en 2013, année de lancement des travaux.
Face à ce quartier durable, un port de plaisance (100 emplacements) sera mis en chantier sur le quai des Mines l’année prochaine par Valenciennes Métropole pour un montant de 2 Md€. Une passerelle reliant le port à l’île Folien et une capitainerie seront construites. L’équipement sera respectueux de l’environnement (récupération des eaux usées, utilisation des énergies renouvelables pour la capitainerie, approvisionnement du chantier par voix fluviale…) et bénéficiera d’un écolabel car il a été retenu par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement au titre de l’appel à projets national “Ports de plaisance exemplaires”. Côté balade, un cheminement piéton sera assuré du pont Jacob vers les rives de l’Escaut, en passant par l’île Folien et le port de plaisance.